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Critique: Chronos: Before the Ashes

Voici notre critique du jeu Chronos: Before the Ashes, testé sur PS4:

Genre: Jeu de rôle, action, aventure et puzzles
Développeur: Gunfire games, THQ Nordic
Date de sortie: 1er décembre 2020

Disponible sur PS4, Xbox One, Nintendo Switch et PC

Site Web Officiel

Un beau défi vous attend avec Chronos: Before the Ashes. Dans un possible futur, des suites d’une invasion mystérieuse, une poignée de survivants se remémorent les causes de la chute du monde connu et projettent un avenir incertain. Une prophétie nébuleuse, un parcours parsemé d’embuches, d’ennemis et d’énigmes étranges vous attendent. À vous de cheminer vers votre gloire ou votre déchéance. Le sort des peuples de l’Ancien Monde dépend de votre capacité à venir à bout de cette épreuve titanesque.

Un contexte plus qu’un gros texte

Nos premiers pas se font dans une salle sombre, éclairée par des projections semblables à des ombres chinoises. Une dame fait le récit de la chute du monde connu, qu’elle nomme l’Érosion. Fait à retenir, un dragon gouverne le mal qui s’est abattu sur les hommes. C’est donc votre mission d’aller triompher du malin pour que la lumière revienne. Le scénario se veut assez simple, voire presque rudimentaire. L’histoire tourne entièrement autour d’un méchant dragon, d’un héros et de sa quête pour vaincre le mal. Ce qui est intéressant dans Chronos: Before the Ashes n’est pas l’histoire en soi, mais bien le contexte dans lequel nous évoluons. Votre personnage, une femme ou un homme selon votre choix, débute sa quête sur un rivage inconnu. L’ambiance est glauque, sombre, humide et froide. Les lieux donnent l’impression d’être les restes délabrés d’une ancienne base de type militaire incrustée dans les parois rocheuses d’une falaise en bordure de mer. Des cadavres jonchent le sol, et tout est désert. On active quelques appareils qui semblent dater des années 60 ou 70.

Nous chevauchons plusieurs mondes différents en traversant des cristaux disséminés un peu partout dans le jeu et qui nous mèneront d’un univers postapocalyptique, à un donjon aux allures médiévales ou encore dans une cité dans les arbres d’une forêt luxuriante. Vous devrez passer de l’un à l’autre constamment afin d’arriver à élucider les multiples casse-têtes du jeu. On comprend notre implication dans le récit à force de découvertes d’indices plus étranges les uns que les autres, et de rencontres de personnages aux airs tout droit sortis du film Labyrinthe pour ceux qui l’ont vu. On apprend au fil de notre incursion dans cette dimension parallèle, que les Krells, le peuple qui y résidait était également aux prises avec des entités qui désiraient étendre leur emprise maléfique sur leur royaume. Un roi fou, des princesses sacrifiées, cyclopes et dragons, le jeu propose tout un arsenal de personnages et de microrécits qui viennent savoureusement bonifier votre périple. Je ne peux malheureusement pas dévoiler trop de détails sur l’histoire, car elle n’est pas très étoffée et je ne voudrais pas gâcher votre plaisir de la découvrir. Même si elle est plutôt sommaire, beaucoup de petits détails rendent particulièrement intéressant ce récit. Ce jeu m’a accroché dès le début…il a même surpassé mon envie de jouer à Valhalla!

Matériel requis : agilité, réflexes, patience et sens de l’observation très entraîné

Chronos: Before the Ashes est un jeu qu’on peut facilement associer à de multiples autres œuvres du domaine des jeux d’actions. Afin de décrire le plus simplement du monde ce qu’est Chronos, voici le portrait que j’en fais. Chronos: Before the Ashes est un Dark Souls légèrement moins ardu, aux allures de Fable, à l’arôme de Shadow of the Colossus avec une teinte subtile de Shadowgate 64. Tout un défi…mais un superbe défi! On débute l’aventure en choisissant le genre de notre personnage. Ce choix n’aura aucun impact sur le déroulement du jeu. Il est uniquement esthétique. On choisit également notre arme de prédilection, soit une hache ou une épée qui ont des attraits différents. L’épée offre un style de jeu plus fluide, mais moins en puissance que la hache. Vous aurez tout de même le choix d’opter pour une autre arme au fil de vos trouvailles dans le jeu. Nous avons aussi le choix de trois types de difficulté; facile, aventure ou héroïque. Si vous n’êtes pas un habitué des jeux d’action du type des Dark Souls ou Demon Souls, vous devriez peut-être choisir le mode aventure ou encore facile, afin de vous faire la main avant de passer aux choses sérieuses.

Le bouclier est également un allié très important pour votre survie. Il est fortement conseillé de maîtriser son utilisation. Pour résumer, nous avons trois types d’attaques : une attaque légère d’un seul coup à l’adversaire, une attaque lourde qui est un enchaînement de deux coups et une attaque chargée plus puissante. Le bouclier offre quant à lui un blocage simple et une parade pouvant étourdir très brièvement l’adversaire. Il n’est pas possible de frapper aveuglément à la berserker, entre chaque séquence d’attaque, le personnage doit reprendre son équilibre afin de redonner la charge. Les combats ne sont pas simples et il faut anticiper les actions de l’ennemi et planifier ses attaques, et ce même avec les ennemis moins importants. Il n’existe pas de potion de santé ou de formule magique pour récupérer, lorsqu’on meurt…on meurt! OK, il existe tout de même un moyen de ne pas mourir aux deux mètres. Vous trouverez sur votre route des cœurs de cristal qui contiennent le sang d’un dragon, utilisable une seule fois et qui ne sont pas rechargeables. À vrai dire, ils sont rechargeables, mais seulement lorsque vous revenez à la vie après un trépas. Il faut apprendre à les utiliser à bon escient. Chaque action doit être calculée afin de ne pas trépasser abusivement. J’aurais tendance à dire qu’il s’agit d’un jeu pour mathématiciens experts en manque de défis, mais ce n’est tout de même pas aussi fataliste, j’exagère un petit peu.

Lorsque vous tuez un ennemi et que vous changez de zone, ils ne réapparaîtront pas. Par contre, si vous mourez et que vous revenez à la vie, ce privilège est également celui de tous les êtres vivants dans le donjon. Question d’en ajouter une couche, un autre petit détail vient s’additionner aux éléments qui complexifient notre évolution. Votre avatar vieillit. En effet, à chaque fois que votre personnage meurt, votre réapparition vous coûte une année de plus. Ça semble anodin, mais il s’agit d’un aspect très intéressant et qui augmente le fardeau de la gestion de vos actions. Qui dit vieillissement, dit modification des capacités. Tous les dix ans, vous devrez réajuster votre mode d’acquisition de compétences. On débute l’aventure à 17 ans, on atteint donc le premier plateau des 20 ans très tôt dans le jeu. Au début, la force et l’agilité sont les principales caractéristiques du personnage, mais plus l’âge avance, plus la magie gagne en importance.

Si j’ai un conseil à donner aux joueurs qui voudront arpenter les dédales du labyrinthe qu’est Chronos : Before the Ashes ce serait que rien ne sert de courir. Prenez le temps de bien observer votre environnement. Si l’agilité et la technique sont des atouts d’envergure, le sens de l’observation l’est tout autant sinon plus. Il n’y a pas de luminosité ou de halo entourant vos objectifs, pas de carte pour s’orienter, ni de flèches qui pointent volant au-dessus des indices. J’ai dû sortir mon calepin de notes et faire des gribouillages pour ne pas oublier des détails importants. Il faut se trouver des moyens de ne pas perdre une goutte d’informations. Le jeu propose également de nombreux casse-têtes où il faut combiner des éléments trouvés au cours de notre parcours ou encore trouver des combinaisons afin d’ouvrir des portails de téléportations. La jouabilité de Chronos : Before the Ashes est aussi complexe qu’elle peut être simple. Il s’agit d’un divertissement très accrocheur et qui force le joueur à se dépasser constamment, ainsi qu’à raffiner ses actions.

On revisite des classiques

Comme mentionné précédemment, Chronos: Before the Ashes a une esthétique qui ne sort pas du lot pour un réalisme à tout casser ou une direction artistique sans faille. En revanche, il jouit d’une approche qui a déjà fait ses preuves dans plusieurs jeux. À mi-chemin entre le cartoon, propre aux jeux en cell shading et au réalisme relatif de nombreux jeux contemporains. Pour comparer avec d’autres jeux, je décrirais l’aspect visuel de Chronos: Before the Ashes à un sublime mélange entre les Fable, Shadow of the Colossus et même une petite touche de Breath of the wild. Il est beau, fluide, et bourré de petits détails qui attirent l’œil. Seul hic, certains ennemis sont un peu brouillon et notre personnage a par moments tendance à se confondre avec les ennemis lors des combats. Rien de suffisamment désagréable pour freiner l’ardeur du joueur qui souhaite venir à bout de ce labyrinthe sans fin.

Simple, discret, mais tout de même percutant

La trame sonore est assez subtile, mais sait se faire sentir lorsque c’est nécessaire. L’ambiance est parfaite pour nous plonger dans cet univers qui mêle fantaisie et science-fiction. Il n’y a pas de grosses envolées de cuivres et percussions, mais de subtils changements de ton faisant la promotion de l’action en cours. Comme on dit…simple et efficace!

La dureté du mental

À long terme, il s’agit d’un jeu à plusieurs facettes. Les différents niveaux de difficulté permettront au joueur de revivre le récit avec une expérience immersive de plus en plus intense. Par contre, même s’il y a de nombreuses actions et de nombreux casse-têtes à faire, le traverser plus rapidement que la fois précédente ou encore en mourant le moins possible reste plus ou moins les seules façons d’y rejouer. Mais consolez-vous, il vous donnera assez de sueurs froides et vous fera rager suffisamment pour prendre une pause avant de vous y remettre. Les joueurs de Dark Souls ou Demon Souls comprendront très bien ce qu’il en est. Il n’en reste pas moins que lorsque j’aurais terminé ce jeu et vieillis prématurément, l’envie de m’y remettre afin de faire mieux risque de ne tarder à se faire sentir. Je crois sincèrement que Chronos: Before the Ashes saura rester dans le cœur des joueurs de jeux d’actions à la Dark Souls pour de nombreuses années.

Pour ceux qui ne connaissent pas Gunfire Games ou THQ Nordic, peut-être que Remnant: from the Ashes, Hunt: Showdown, Dead by Daylight, Darksiders 2 et 3, Reckonning: Kingdom of Amalur, Destroy all Humans, ou encore Metro Redux vous diront quelque chose. Ce sont des studios très prolifiques qui ont mis sur le marché certains des titres les plus prisés des joueurs d’aujourd’hui. Ils ont à mon avis encore une fois frappé fort. Chronos: Before the Ashes fera partie de mes incontournables et probablement aussi de ceux de bon nombre d’entre nous. Complexe, ardu, intelligent, beau, fluide, accrocheur, ce sont tous des termes qui décrivent parfaitement ce jeu. Et comme j’ai déjà mentionné plus tôt, si vous décidez de vous y attaquer, soyez patient, persévérant, et très observateur. De cette façon vous passerez un excellent moment…quoiqu’un peu stressant par moment!

Un énorme merci à THQ Nordic de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.

Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Chronos: Before the Ashes. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!

Dominic Duclos
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Dominic Duclos

Ces premières armes ont été l’Atari 2600 et quelques années plus tard la NES. À l’époque, il adorait principalement les Final Fantasy, Zelda et Megaman. Son top 5 d’aujourd’hui, sans réflexions, est Final Fantasy 12, Fable, Horizon Zero Dawn, Days Gone et Assassin’s Creed Unity. Il est généralement très ouvert sur les jeux et essaye de rester objectif même s’il dérape régulièrement!

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