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Critique: Brutal: Paws of Fury

Voici notre critique du jeu Brutal: Paws of Fury, testé sur Amiga CD32:

Genre: jeu de combat
Développeur: Software Sorcery
Date de sortie: octobre 1995

Disponible sur Sega Megadrive, Mega CD, 32X, SuperNintendo, Amiga et MS-DOS

Cette version de Brutal: Paws of Fury est un portage de la version Megadrive sur Amiga. Le jeu était sorti en version disquette pour les ordinateurs avec les contrôles adaptés au joystick à un bouton, ainsi, la version que j’ai pu essayer pour réaliser cette critique est celle de la version console de Commodore, avec cette fois-ci, des contrôles qui prennent en compte ( seulement ) deux boutons sur la manette CD32. Comme tout versus fighting, le jeu propose un mode histoire, où l’on enchaîne les combats avec les différents guerriers du jeu, et un mode  » tête à tête  », une traduction un peu foireuse pour dire face à face, qui sert tout simplement de mode partie rapide ou deux joueurs.

Que le tournoi commence !

Tous les quatre ans, le Dalaï Lama voyage autour du monde à la recherche des plus puissants guerriers. Il ne se base pas uniquement sur les compétences martiales, il prend davantage en compte l’esprit guerrier de ceux qu’il invite sur son île paisible pour se battre, afin de remporter la convoitée ceinture du ciel ! Sur le scénario, Brutal n’invente rien, comme une grande majorité de jeux de combat, l’histoire repose sur le concept du film Opération Dragon ! Et de mon côté, je n’en demande pas plus pour de la castagne !

La fameuse île où vont se dérouler vos futurs combats !

Apprendre les coups spéciaux !

C’est un critère qui va être apprécié ou détesté selon votre affinité avec les jeux de combat. Le titre se destine clairement à un public non initié de par la simplicité des commandes, du côté de la réactivité du personnage, je n’ai pas eu l’impression d’avoir un délai de réponse anormalement long entre la manette et l’écran, c’est vif au moins sur les coups de base et pour les déplacements. Si les commandes sont simples, elles n’en sont pas moins subtiles. Entre la croix directionnelle et les 6 boutons de la manette CD32, il y avait l’embarras du choix pour assigner les différents combos sur tous ces boutons ! Et pourtant, j’ai l’amère sensation qu’il s’agit encore d’une conséquence d’un portage fainéant, de la version disquette Amiga jouable au joystick vers la CD32. Car, parmi les 6 boutons d’action de la manette, seulement  2 sont attribués ! Un bouton pour le poing, le second pour le pied, et selon le temps où on le maintient appuyé, la force du coup en est affectée, ainsi, il est possible de donner des coups faibles et rapides, des coups moyens et bien sûr des coups lents et puissants ! Et pour bloquer les coups des adversaires ? C’est avec la croix directionnelle, si votre ennemi est à droite, il faut appuyer sur la diagonale bas-gauche ! Quel gâchis, on en est réduit à se farcir les mêmes séquences de touches que sur ordinateur pour réaliser les combos, il n’y avait pas assez de boutons sur la manette pour faciliter la réalisation des coups spéciaux ?

Le bouton du joystick vu du dessus correspond au bouton bleu de la manette CD32 !
Les 7 combos de Taï Cheetah !

La patte graphique

Ce n’est pas compliqué, Brutal est un cartoon jouable, c’est fin, coloré et l’action est toujours lisible ! Il y a malgré tout quelques petits défauts, comme le fait de ne pas avoir le jeu en plein écran, signe d’un portage bête et méchant de la version disquette du jeu, et le fait d’avoir un gros bandeau où se trouve la barre de vie et la jauge de puissance des coups ! Le dernier point qui m’ait choqué est que le personnage Karaté Croc ne soit pas colorisé, il semblerait qu’il soit devenu albinos sur cette version du jeu ! L’animation, bien qu’elle ne soit pas mauvaise, n’est pas plus détaillée que ça, mais d’un sens, si l’on veut conserver une certaine nervosité et vivacité dans le jeu, ça se comprend, cette simplicité dans les mouvements des personnages permet une rapidité d’action assez convaincante et c’est d’autant plus visible dans le plus haut niveau de difficulté !

Les postures des combattants sont plutôt bien faites !
Leon le lion parvient à se sortir tout seul de l’arène de combat !

Écoutez le jeu rugir !

La partie sonore d’un jeu est pour moi l’un des critères les plus importants, cela a toujours été un des points forts des ordinateurs et consoles Amiga. Pour ces raisons-là, il est très difficile de défendre Brutal autant sur les bruitages que sur la musique ! Du point de vue qualitatif, il n’y a pas de problème majeur, les musiques caricaturent bien ce que l’on peut entendre dans des films d’arts martiaux, les bruits d’impact sont bons et les cris des combattants sont présents, voire beaucoup trop présents ! Il y a très peu de morceaux musicaux dans le jeu, et en plus de ça, ils sont très redondants, si l’on ajoute à cela qu’à chaque coup que vous lancez, vous avez droit à des cris incessants, le tout devient vite inaudible et insupportable ! Tous ces éléments viennent apporter un aspect comique au jeu, j’en conviens, mais tout cet ensemble sonore devient malheureusement très vite indigeste, c’est tout simplement trop !

La sélection de Karaté Croc vous renvoie automatiquement au menu principal, dommage !

Jusqu’à la dernière manche !

Sur ce point, n’étant pas un gros joueur de jeux de combat, je n’ai pas vraiment de point de comparaison pour ce qui est de la durée de vie. En moyenne, pour finir un tournoi, il me fallait environ 45 minutes, sachant que l’on défie Kung Fu Bunny, Foxy Roxy, Kendo Coyote, Leon The Lion, Rhei Rat, Ivan The Bear, Thaï Cheetah, Pantha, Karate Croc et Dalaï Lama lui-même ! La difficulté monte en crescendo de tournoi en tournoi et je ne pense pas avoir vu autant de niveaux de difficulté dans un jeu. Le jeu propose un système de couleur de ceinture pour représenter le niveau de votre personnage et le niveau de vos rivaux. On commence donc logiquement par la ceinture blanche, en passant ensuite par la rouge, l’orange, la verte, la bleu, la marron, la noire, première Dan, deuxième Dan, troisième Dan, quatrième Dan, cinquième Dan, sixième Dan et enfin grand maître ! La particularité de Brutal est que vous pouvez changer de personnage entre deux combats, il faudra donc tout recommencer en partant de la ceinture blanche, mais vos ennemis garderont le niveau de grand maître, un défi plutôt ardu !

Software Sorcery est déjà à l’origine de quelques jeux sortis sur Amiga et MS-DOS avec entre autre Darkspyre, un jeux de rôle en vue du dessus à la manière d’un Ultima, Jutland, un jeu de guerre, Fast Attack, un jeu de sous-marin, Conqueror, un jeu médiéval, bref, Software Sorcery touchait à tout, et Brutal est donc leur seul et unique jeu de combat. Bien qu’habitué à développer des jeux sur Amiga et MS-DOS, le studio de développement a pu expérimenter le portage du jeu de Gametek sur la gamme Amiga.

Brutal: Paws of Fury se veut accessible au plus grand nombre de joueurs, l’aspect cartoon des personnages et l’absence de sang renforcent l’idée que ce jeu est pour tout public. Ne comptez pas y trouver de comparaisons avec un Street Fighter 2 ou King of Fighter, l’objectif de ce titre n’est pas la compétition entre joueurs, mais propose plutôt une prise en main rapide et facile pour que tout le monde s’amuse sans avoir à passer par de longues sessions d’entraînement !N’étant pas un gros joueur de jeu de combat passant mon temps à perfectionner mes techniques, ce titre m’a vraiment amusé. L’idée qu’un joueur débutant ne soit pas lésé par un système de jeu punitif et exigeant est une grande qualité à mes yeux. Si vous faites fi de la répétitivité des musiques et des bruitages, vous passerez un agréable moment, et d’autant plus avec des amis !

Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Brutal: Paws of Fury. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!

Noxyoz
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Noxyoz

Fan de jeux vidéo depuis ses 4 ans, il a commencé à jouer sur l’Amiga de son père et cette passion le suit depuis tout ce temps! Il a créé une chaîne Youtube, nommé Noxyoz, où il parle de jeux qui l'ont marqué. Même si les jeux récents l’intéressent, il est surtout attiré par le rétro en général, en console comme en ordinateur!

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