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Critique: TT Isle of Man: Ride on the Edge 3

Voici notre critique du jeu TT Isle of Man: Ride on the Edge 3, testé sur PS5:

Genre: Course moto
Développeur: RaceWard Studio Milan
Date de sortie: Mai 2023

Disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Nintendo Switch et PC

Site Web Officiel

La course mythique du Tourist Trophy est une nouvelle fois mise en avant dans ce jeu, et pour être vainqueur, il faudra d’abord se qualifier et gagner de multiples  segments qui forment ensemble le tracé de la course pour avoir le droit d’y participer. Il y a bien sûr le mode multijoueur en ligne et des défis proposés temporairement à l’instar des Test Drive Unlimited.

Marquer l’histoire de l’île de Man

De toutes les courses qui puissent exister de par le monde, celle du Tourist Trophy reste sans aucun doute la plus mythique et la plus authentique. Créée en 1907, le tracé emprunte les rues et les routes de l’île de Man pour former un circuit de 60 Km, et durant deux semaines, celle de fin Mai et de début Juin, les pilotes s’affrontent dans différentes catégories de motos comme le Senior TT, le Junior TT, le Superbike TT, le Superstock TT, le Supertwin TT ainsi que le Sidecar TT. Pour ce qui est du jeu, seules les catégories Superstock et Superbike sont disponibles, c’est un peu léger à mon sens !

Les différents pilotes et constructeurs motos sont bien présents dans le jeu !
Le jeu est assez bien détaillé !

La poignée dans le coin !

Sur les derniers jeux de course moto sortis dernièrement, rares sont ceux qui ont proposé une maniabilité accessible au commun des joueurs. Mais, pour ce troisième opus de Tourist Trophy, je dois bien avouer y avoir pris plaisir en termes de sensation pure. L’apprentissage passe bien sûr par des chutes ( beaucoup de chutes ), que l’on minimise par la suite du fait de l’expérience accumulée sur les différents circuits. Dans ce titre, pas de retour en arrière possible, et c’est plutôt positif, on apprend de nos erreurs commises, là où le rembobinage rend cette phase essentielle d’apprentissage caduque. Cet épisode marque aussi l’arrivée de l’île de Man visitable avec toutes les routes accessibles, d’où ma comparaison avec Test Drive Unlimited. D’un côté je conçois que parcourir l’île tout le temps, même hors course, nous fasse progresser davantage dans notre connaissance de certains tracés, mais d’un autre côté, c’est une fonctionnalité dont je me suis passé, je lui ai préféré les voyages rapides. En termes de maniabilité, la moto se gère plutôt bien à moyenne comme à haute vitesse. Cependant, à basse vitesse c’est une plaie. Il faut aller chercher l’extérieur en sortie de virage pour ne pas se vautrer lamentablement, ce qui est extrêmement déroutant et contre-intuitif. La manette DualSense se fait discrète sur sa fonctionnalité. Le seul avantage est de connaître la force de freinage à ne pas dépasser pour ralentir sans perdre l’adhérence avec le pneu avant ! Une fois l’inertie de la machine assimilée, c’est finalement la ligne verte de trajectoire qui veut votre mort. En effet, cette dernière est censée virer au rouge pour nous indiquer de ralentir l’allure, le problème, c’est que la couleur de cette ligne se base uniquement sur votre vitesse de passage. L’angle de la moto et l’endroit où vous êtes sur la route ne sont pas pris en compte.

La ligne est verte, mais moi, je suis marron !
Avec la pratique, on parvient à éviter ce genre d’étourderie !

Pourtant, que la montagne est belle !

L’île de Man propose de fantastiques paysages, et le jeu lui rend honneur, enfin, tant que vous ne roulez pas vite ! La partie graphique fourmille de détails, que ce soit de la végétation, les bâtiments ou les spectateurs, c’est fin et très bien réalisé. Là où ça se gâte, c’est à partir du moment où vous serez à l’aise avec l’inertie et la physique de votre moto. Dès lors que l’on prend un peu de vitesse, les éléments du décors apparaissent au dernier moment, le débit d’images par seconde s’effondre ( ce qui sera majoritairement la cause de vos chutes ), et certains paysages lointains ne se chargent pas totalement ! Cette carence technique est d’autant plus rageante quand, à contrario, le jeu nous délivre par moment un ressenti de vitesse grisant, rouler à plus de 200 km/h dans un village ou dans une campagne au relief escarpé procure d’excellentes sensations.

Au fond, on peut voir une tour qui disparaît dans 3, 2, 1…
Et paf, plus de tour ! Magique !

À fond de rupteur !

Pour un jeu de course moto, je me permet de jouer sans musique. Je préfère me concentrer sur ce qui se passe à l’écran et profiter du son du moteur. Cet aspect du jeu est une réussite totale. On parvient à trouver une différence de son entre les deux cylindrées que propose le Superstock TT et le Superbike TT, et la justesse des diverses sonorités est un régal pour les oreilles. Bien sûr, les autres bruitages sont très bons, on entend le vent et les spectateurs, mais le réalisme du bruit de moteur est vraiment génial. Toutes les variations du régime moteur apportent un plus qui rend le jeu très immersif, on s’y croirait !

Limer les cales-pieds est très satisfaisant !
Les retours de flamme ne sont pas rares !

Des qualifications au podium !

Pour faire le tour de la saison Superstock TT, 10 heures m’auront suffi. Comptez donc 20 heures si vous souhaitez faire le Superbike TT en plus du Superstock TT. Cela paraît raisonnable pour apprendre, à peu près, les différents segments que forme le circuit du Tourist Trophy. En même temps, il est rageant de se dire que le contenu du jeu aurait pu être agrémenté de catégories comme le Sidecar TT par exemple. La difficulté du jeu n’est pas extraordinaire, et pour ma part, j’ai décidé de laisser tel quel ! J’ai pu gagner le TT, après 4 tours de 60 km en 18 minutes chacun, en évitant de passer par le stand pour ravitailler de l’essence ou changer de pneus. Le dernier tour était compliqué à boucler, mais il est tellement gratifiant de gagner par ce genre de détail que ça en valait la peine !

Les autres aussi peuvent tomber !
L’abnégation finit par payer !

Ce jeu sur le Tourist Trophy est le premier du studio RaceWard Studio, qui est déjà à l’origine de RiMS Racing, une autre simulation de course moto. Le studio a donc une expérience antérieure concernant ce genre de jeu, ce qui est plutôt positif !

TT Isle of Man: Ride on the Edge 3 est à priori un bon jeu pour ce qui est des sensations procurées par le soft, mais plutôt médiocre en ce qui concerne la technique. Pour le peu de contenu proposé, il est compliqué d’excuser une si mauvaise optimisation du jeu. Forcément, si l’on roule lentement et que l’on chute souvent, je pense que l’on peut éviter de voir tous ces défauts. Hélas, dès lors que l’on accélère le rythme, tous les défauts graphiques sautent aux yeux et nous sortent instantanément du jeu, il n’est pas rare de voir se construire un muret aussi vite que l’on roule ( à se demander si le jeu se sert du SSD ). TT 3 me laisse un goût d’occasion manquée, comme si le projet n’avait pas abouti comme il le devait, la chance d’avoir un jeu agréable à jouer et visuellement beau est gâchée ! Enfin, j’ose espérer qu’un patch viendra corriger ces problèmes de chargement de textures tardif !

Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu TT Isle of Man: Ride on the Edge 3. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!

Noxyoz
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Noxyoz

Fan de jeux vidéo depuis ses 4 ans, il a commencé à jouer sur l’Amiga de son père et cette passion le suit depuis tout ce temps! Il a créé une chaîne Youtube, nommé Noxyoz, où il parle de jeux qui l'ont marqué. Même si les jeux récents l’intéressent, il est surtout attiré par le rétro en général, en console comme en ordinateur!

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