Critique: Hell Clock
Voici notre critique du jeu Hell Clock, testé sur PC.

Genre: Rogue-lite, Action, RPG
Développeur: Rogue Snail
Date de sortie: 22 juillet 2025
Disponible uniquement sur PC.
Hell Clock nous est offert par le petit studio indépendant Rogue Snail, basé au Brésil. Ils sont entre autres les développeurs de la série Relic Hunters, qui est un jeu de tir d’action et aventure avec des éléments RPG. Nous nous attarderons aujourd’hui à leur tout nouveau titre Hell Clock, un Rogue-lite avec pour source d’inspiration la guerre de Canudos, un fait historique brésilien du 19e siècle. Incarnez Pajeú et combattez des hordes de démons dans une aventure aux combats rapides et endiablés pour tenter de sauver le Conseiller, son mentor déchu. Réussira-t-il cet exploit ou se laissera-t-il submerger par les créatures infâmes sorties tout droit des enfers?
La reconquête de Canudos
L’histoire raconte celle de Pajeú, un guerrier autrefois esclave et emprisonné dans un purgatoire maudit. Il devra combattre des vagues incessantes de démons pour espérer sauver les âmes perdues de ses comparses et ainsi briser un cycle de souffrance sans fin. Parmi ces âmes, celle du Conseiller est la plus importante pour lui. Afin d’y parvenir, il pourra compter sur l’aide de Joao pour le fournir en équipement. Mais attention, le temps avance et lorsque l’horloge arrivera à zéro, ce sera la fin pour notre Pajeú. Son corps et son âme retourneront à son point de départ, soit Quixeramobim (trois points à celui qui réussit à prononcer ce mot sans erreur du premier coup), et, une fois de plus, il devra tenter de traverser cet enfer pour arriver à ces fins. L’histoire de Hell Clock est inspirée de certains faits historiques qui se sont produits au Brésil et qui ne sont assurément pas des plus joyeux. L’équipe de Rogue Snail a réussi à nous concocter un jeu avec une ambiance sombre, avec une touche de religion, et, malgré tout, livrer une expérience de jeu vraiment très plaisante. Bien que j’ai eu de la difficulté à prononcer plusieurs des noms utilisés dans le jeu, j’ai désiré en apprendre plus sur les événements passés relatés par les personnages ainsi que de voir où cela mènera Pajeú. Le plus gros enjeu pour moi fut de me rappeler ce qui avait été raconté quelques heures de jeu plus tôt, car, comme c’est normal pour le genre Rogue-lite, vous devrez recommencer régulièrement avant de pouvoir surmonter les embûches et ainsi progresser vers la fin du périple de notre Héros.


Toujours plus loin!
Lors de votre première séance de jeu, vous verrez que le donjon est composé de plusieurs étages, qui commencent au niveau F1, et que vous devrez vous enfoncer toujours plus profondément dans les abysses. Il y a trois chapitres dans le jeu et chacun d’eux vous permet d’explorer un donjon complètement différent avec son lot d’étages à parcourir et de boss à combattre. Il y aura bien entendu des coffres vous permettant d’obtenir de la monnaie, des talismans et, plus rarement, des pièces équipements. Pour finir, vous rencontrerez des hôtels de la connaissance qui vous octroieront un bonus temporaire de quelques secondes ainsi que des statues de bénédictions qui renforceront la puissance de vos compétences ou bien augmenteront les statistiques de Pajeú, comme sa vitesse de déplacement ou sa puissance.
En ce qui concerne les compétences, celles-ci vous aideront en vous faisant bénéficier d’effets variés. Certaines d’entre elles utiliseront de la ferveur, communément appelées mana, et d’autres auront un délai d’utilisation qui vous empêchera de les utiliser à outrance. Il sera bien sûr possible d’accroire le niveau de chacune d’entre elles plus tard dans le jeu. Le passage vers le deuxième et le troisième acte déverrouillera de nouvelles compétences qui diversifieront la jouabilité. La limite de cinq compétences à équiper nous force à trouver et expérimenter avec plusieurs combinaisons pour trouver celles qui s’adaptent le plus à notre style de jeu.



Pistolet et chapelet
Vous retrouverez dans Hell Clock tous les éléments qui font un bon Rogue-lite. Que ce soit des ressources temporaires perdues entre chaque séance, des éléments permanents que vous pourrez acheter pour vous permettre de vous rendre toujours plus loin, des boss qui vous demanderont de la patience et des éléments aléatoires. Le réis, la monnaie du jeu, sera perdu lorsque vous retournerez à Quixeramobim. Cette monnaie permet d’acheter les améliorations de compétences et d’acquérir des reliques lorsque vous rencontrerez une statue de bénédiction vers la fin de chaque étage d’un donjon. Concernant les reliques, celles-ci font partie des éléments permanents que vous pourrez conserver. Bien que très rares, elles peuvent être obtenues aux statues de bénédiction. Vous pourrez aussi en acquérir en tuant certains boss ou encore en éliminant des créatures qui transportent un coffre sur leur dos et ressemblent étrangement à un certain gobelin d’une série de jeu populaire. Vous croiserez ces derniers très rarement, donc saisissez votre chance si vous en apercevez un. Les reliques vous permettront d’accroire de façon considérable certaines compétences de Pajeú, mais vous serez limité dans la quantité que vous pourrez équiper. Au fil de l’aventure, vous déverrouillerez des emplacements qui vous permettront d’en équiper un plus grand nombre.


Il y a aussi les pièces équipements, comme des pistolets, des bagues et des chapeaux qui vous suivront d’une séance à l’autre. Il sera possible d’acheter différents morceaux à Joao après chaque retour à votre quartier général. Vous en trouverez évidemment ici et là durant votre aventure et vous pourrez choisir sur le champ si vous changez votre paire de gants usée contre cette nouvelle paire de gants en cuir. Parmi les éléments permanents, vous récupérez aussi durant l’exploration des pierres d’âmes. Elles vous permettront d’acheter les équipements à l’étal de Joao, d’améliorer vos reliques et d’acheter des améliorations dans un arbre de talent. Vous trouverez aussi régulièrement des amulettes en tuant des monstres qui augmenteront vos statistiques durant votre séance de jeu et qui seront disponibles en plusieurs niveaux de rareté, et ce, de façon aléatoire. Pour terminer, l’élimination de monstre vous permettra de monter de niveau et de choisir des améliorations de compétences gratuitement. Un choix de trois améliorations vous sera offert et vous pourrez sélectionner celui qui vous convient le plus selon la situation ou vos intentions à long terme pour cette séance. Il est parfois bon de penser plus loin dans votre périple pour faire le bon choix.



Le bon et le mauvais
Au-delà de ces airs de Rogue-lite, Hell Clock intègre très bien les éléments de jeu de rôle. L’arbre de talent est bien fourni et chaque point dépensé trouve sa raison d’être. Le jeu est bien équilibré entre tout notre arsenal, les monstres et le côté aléatoire des améliorations. La difficulté est aussi très bien dosée et, si vous rencontrez un boss qui vous semble trop coriace, vous pouvez retourner à la table à dessin et brasser vos compétences et vos reliques afin de retenter votre chance. La bande-son, bien qu’elle ne soit pas un élément essentiel du jeu, est assez agréable sans être envahissante. Il y a plusieurs compositions qui se distinguent facilement les unes des autres. J’ai aussi adoré les animations d’attaques. Cependant, il y a parfois beaucoup d’ennemies à l’écran et, combiné à tous les effets visuels, ça peut vite devenir la pagaille. De plus, la redondance des niveaux se fait vite sentir. Les donjons sont toujours presque identiques, ce qui est un peu décevant. Heureusement, on oublie quand même vite ce petit défaut tant l’action est soutenue et enivrante. Un autre petit point vraiment anodin est que, dans la traduction française du jeu, certains caractères ne s’affichent pas comme il faut. Par exemple, le « œ » de Cœur.


Avis final
Hell Clock est un excellent Rogue-lite avec beaucoup d’action et de très belles animations. Il est quelque peu dommage que les niveaux soient aussi répétitifs et que les éléments à l’écran soient parfois si nombreux qu’il est difficile de s’y retrouver. Si vous souffrez d’épilepsie, je vous déconseille fortement ce jeu. Pour les autres, je ne pourrais pas assez vous le recommander! Il y a beaucoup d’éléments qui permettent un vaste choix de personnalisation et la difficulté est très bien dosée. On oublie vite la redondance des niveaux tellement le jeu est agréable et le désir de se rendre toujours plus loin ou d’essayer de nouvelles combinaisons est bien présent. Sans trop en dire, il offre aussi une grosse rejouabilité après avoir complété l’histoire principale. Ceci étant dit, je donne à Hell Clock l’excellente note de 9 sur 10.
Points positifs:
- De l’action en continu
- Les animations sont flamboyantes
- Une bonne courbe de difficulté
- Beaucoup d’options de personnalisation
Points négatifs:
- La faible visibilité à l’écran lorsqu’il y a beaucoup de monstres et d’effets.
- Les niveaux sont répétitifs
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Hell Clock. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
Un énorme merci à Mad Mushroom de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.
- Critique: Hell Clock - 30 juillet 2025
- Critique: Fretless: The Wrath of Riffson - 18 juillet 2025
- Critique: Chronicles of the Wolf - 24 juin 2025