Critiques jeux

Critique: Bug Fables: The Everlasting Sapling

Voici notre critique du jeu Bug Fables: The Everlasting Sapling, testé sur PlayStation 4.

Genre: Aventure, Jeu de rôle au tour par tour
Développeur: Moonsprout Games
Date de sortie: 28 mai 2020

Disponible sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch.

Il arrive parfois que certains créateurs de jeux vidéo prennent leurs idées, grossièrement, en observant d’autres jeux et s’en inspirent afin de créer le leur. Ce genre de jeu, communément appelé un clone, bien qu’ayant de fortes ressemblances avec le jeu d’origine (généralement assez pour pouvoir reconnaître ledit jeu à travers le nouveau) possède toutefois ses propres personnages ainsi que sa propre histoire. C’est le cas du jeu dont je vais vous parler aujourd’hui. Celui qui nous intéresse aujourd’hui s’inspire d’une franchise de Nintendo bien connue, soit Paper Mario. Mais est-il assez bien conçu pour rivaliser avec le plombier en 2D? C’est ce que nous verrons ensemble. Sans plus tarder, voici Bug Fables: The Everlasting Sapling.

À la recherche de la vie éternelle

L’histoire du jeu se déroule dans le royaume de Bugaria. La toute première reine fourmi, Elizant I, fondatrice du royaume, avait découvert une légende sur un ancien peuple de blattes qui gardait jadis un trésor d’une grande puissance. La reine a passé sa vie à chercher ce trésor, la Pousse Éternelle, mais sans jamais la trouver. Avant de mourir, la reine a confié son rêve à sa fille, la princesse Elizant II. Déterminée à réussir là où sa mère avait échoué, la princesse a décidé de rallier le peuple à sa cause et a ouvert les portes du royaume à tout être, quelle que soit sa forme, ce qui a attiré de nombreux aventuriers. « Trouvez la Pousse Éternelle, et aucun insecte n’aura été aussi riche de sa vie », a-t-elle déclaré ouvertement. Ainsi, l’Association des Explorateurs fut fondée, et tous cherchaient des indices qui pourraient les mener à la Pousse éternelle qui, jusqu’à ce jour, reste toujours introuvable. En tout cas, c’est ce que la légende raconte.

L’arrivée de la reine Elizant I en Bugaria.
« La Pousse Éternelle », une plante qui rendrait éternellement jeune et puissant quiconque en mangerait.
Une légende qui aura tôt fait d’être confirmée par les locaux.

C’est ici qu’entre en scène l’un des personnages: Kabbu. Investi d’une mission personnelle, Kabbu est un Scarabée du Nord venu à Bugaria pour recevoir son permis d’explorateur afin de partir, lui aussi, à la recherche de la Pousse Éternelle et ainsi satisfaire les désirs de la princesse. Doté d’une attitude de guerrier chevaleresque, il fera bientôt la rencontre de Vi, une abeille solitaire ayant une insatiable soif de trésors, mais avec une attitude plus égocentrique et indépendante. Malgré des personnalités opposées, ces deux alliés improbables vont s’unir pour obtenir leur permis d’exploration et partiront ensemble à la recherche d’un trésor. L’un cherche à accroître sa richesse, tandis que l’autre poursuit une quête personnelle.

Lors de leur première exploration, dans l’antre de la Bouche du Serpent, ils sauveront Leif, une mystérieuse mite, également exploratrice, des griffes d’une araignée féroce. Ce dernier, adepte de la magie de glace, se joindra à eux à la suite de la défaite de l’arachnide et deviendra le troisième membre de leur petite équipe. L’histoire de Bug Fables tournera autour de ces trois insectes et de leur recherche de la Pousse Éternelle. L’histoire est bien conçue, pleine de vie et de rebondissements en tout genre. Les personnages ont tous une personnalité, des objectifs et (nous le verrons plus tard) des compétences bien définis, qui font de Vi, Kabbu et Leif une équipe complète et efficace.

L’arrivée fracassante de Vi qui, jugée par sa taille, se voit l’accès refusé.
Un troisième membre se joint à l’équipe!
Parfois, vous aurez aussi un ou plusieurs alliés temporaires!

Une jouabilité bien rythmée

Je le dirai qu’une seule fois, le jeu fonctionne exactement de la même manière que Paper Mario. En fait, c’est pratiquement une copie conforme au niveau de la jouabilité. Tout d’abord, Bug Fables se déroule en deux phases. Premièrement, la phase d’exploration où les événements de l’histoire se déroulent et où nos héros poursuivent leur quête et doivent résoudre des énigmes afin de progresser. Ce qui rend cette phase intéressante est la conception des niveaux, mais aussi le fait que de nombreux personnages uniques, amis ou ennemis, habitent le royaume de Bugaria. Des abeilles du grand arbre à l’ouest jusqu’aux termites du sud, sans oublier les guêpes au nord!

Chaque personnage possède ses propres compétences, pendant l’exploration autant que pendant les affrontements. Alors que Vi utilise son fidèle boomerang pour atteindre des objets et interrupteurs au loin, Kabbu peut donner des coups de cornes afin de couper l’herbe et interagir avec d’autres éléments du décor, mais également se servir de son talent d’observation afin de donner des renseignements sur les environs. Leif, le dernier, mais non le moindre, peut geler ennemis et sources d’eau afin de s’en servir comme plateforme. Ayant chacun leurs forces et leurs faiblesses, ils devront mettre leurs compétences à profit afin de progresser dans leur aventure. Nos héros passeront donc par plusieurs biomes, que ce soit montagnes, lacs, déserts, grottes ou villages, toujours à la recherche du grand trésor. Lors de la phase d’exploration, vous devrez, comme mentionné plus haut, résoudre différentes énigmes afin de pouvoir continuer à avancer et, ainsi, faire progresser l’histoire.

Les guêpes ne sont pas très gentilles!
Kabbu peut se servir de son talent d’observation afin de donner des renseignements sur les environs.

Les combats

Mais qui dit « aventure » dit également « combats »! De nombreux ennemis, principalement des insectes de toutes formes et de tout degré d’intelligence (allant des fourmis zombifiées aux araignées), vous barreront la route et il vous faudra les affronter. Vous aurez le luxe de pouvoir attaquer l’adversaire afin de l’étourdir et ainsi bénéficier d’une attaque supplémentaire lorsque le combat commencera. Lors des combats, nos héros attaquent en premier, suivis des ennemis (à moins, bien sûr, qu’ils ne vous aient attaqué en premier lors de la phase d’exploration). Vous pouvez donc faire agir les personnages, dans l’ordre que vous voulez, mais également changer le premier en ligne.

Les héros, bien qu’ayant leurs propres points de vie, se partagent les mêmes points d’habiletés (ici appelés points d’équipe). Vous devrez donc penser à gérer ce nombre limité de points et à les régénérer (ainsi que vos points de vie) grâce aux différents objets que vous trouverez sur votre chemin ou achèterez dans les boutiques des villages que vous croiserez. Aussi, en appuyant sur la bonne touche au bon moment, vous pourrez bloquer les attaques ennemies. Vaincre des ennemis vous octroie des points d’expérience et chaque centaine de points fera augmenter votre rang. En augmentant de rang, vous pourrez gagner des points de vie, des points d’équipe ou des points médailles. Les médailles sont des objets que vous pouvez équiper pour vous donner des bonus (résistance au poison, plus de point de vie, et plus encore) en échange de points de médaille. Les points servent de limite à ce que vous pouvez équiper, cette limite pouvant être augmentée.

Les combats se déroulent au tour par tour.
En appuyant sur la bonne touche au bon moment, vous pouvez faire plus de dégâts.
Chaque rang vous conférera, selon votre choix, un point de vie supplémentaire par héros, un point d’équipe ou des points de médaille supplémentaires.

Paper Maribug?

Comme vous avez déjà pu le remarquer par les images accompagnant cette critique, Bug Fables est aussi visuellement très semblable à Paper Mario. C’est-à-dire qu’on a droit à un environnement coloré, à la manière d’un dessin animé, avec des textures plates, mais avec la profondeur d’un décor en 3D. C’est comme si tout était fait en papier et en carton, bien qu’il ne soit mention de ce dernier élément nulle part dans le jeu. Les différents biomes qui composent Bugaria sont bien construits et tous reliés ensemble pour créer tout un univers amusant à découvrir. Bien que, à mon avis, un peu plus de travail aurait été nécessaire pour peaufiner les personnages qui composent ce même univers, le jeu reste très jouable et ce dernier aspect ne dégrade en rien l’expérience de jeu.

Vraiment, impossible de ne pas voir la source d’inspiration!

Le côté musical du jeu est original et possède une bande sonore qui accompagne bien chaque phase de jeu et chaque environnement. La plus grosse problématique se trouve au niveau des voix des personnages, représentés par des “bip” sonores qui devient de plus en plus insupportable à mesure que le jeu avance. Outre ce détail légèrement désagréable, accompagné du fait que le jeu n’est, malheureusement, pas disponible en français, le côté sonore est très bien et accompagne autant les combats et l’exploration.

L’avis de Niliam

Bug Fables est, vous en avez eu la preuve, une copie conforme de Paper Mario. Par contre, j’ai trouvé que c’était une excellente copie! Si vous avez aimé cette série mettant en vedette notre plombier préféré, vous apprécierez également les aventures de Kabbu, Vi et Leif. Malgré les ressemblances flagrantes avec le jeu dont il s’inspire, Bug Fables possède sa propre identité et son univers bien à lui, qui est très intéressant à suivre. Les trois personnages principaux ont leurs personnalités bien définies et sont bien développés malgré les dialogues qui auraient pu être beaucoup plus travaillés. Le système de combat est aussi assez original, comme le fait qu’un personnage peut déléguer son tour afin de faire attaquer un autre compagnon une deuxième fois, ou bien changer le personnage qui se trouve devant le groupe, qui sera légèrement plus souvent ciblé par les ennemis. Le royaume de Bugaria est vaste et possède plusieurs zones et biomes bien travaillés et plaisants à explorer. Malgré l’intense ressemblance visuelle avec Paper Mario, cet esthétisme se marie parfaitement avec le ton général de l’aventure. Bug Fables est un jeu qui mérite d’être découvert et auquel je donne la note de 8 sur 10.

Points positifs:

  • L’histoire est très intéressante
  • Le style visuel se marie bien avec le thème et le ton
  • Les combats sont stratégiques et intuitifs

Points négatifs:

  • Les voix des personnages tombent légèrement sur les nerfs
  • L’écriture des dialogues aurait pu être nettement mieux travaillée
  • Les personnages, autant jouables que non jouables, manquent légèrement de finition

Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Bug Fables: The Everlasting Sapling. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!

Niliam
 
Partager

Niliam

Toujours prêt à essayer de nouveaux jeux, Guillaume se fait toujours un plaisir à explorer différents univers et y trouve toujours un plaisir! Fan de romans d'horreur, cependant ne lui demandez pas de jouer à un jeu de ce style car, ironiquement, il n'aime pas ça! Préférant les jeux solo plutôt qu'en ligne, ses consoles de prédilection sont la Nintendo Switch et la PS4, mais il possède également une Xbox Series S ainsi que plusieurs consoles retro dont la PS3, la PS2 et le Game Cube!

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.