Critique: Metroid Prime 4: Beyond
Voici notre critique du jeu Metroid Prime 4: Beyond, testé sur Nintendo Switch 2.

Genre: Roguelite, Slot machine
Développeur: Panik Arcade
Date de sortie: 26 septembre 2025
Disponible uniquement sur PC.
Metroid est un nom qui ne laisse personne indifférent. Samus est l’une des premières héroïnes des jeux vidéo avec le premier jeu de la série sorti sur la NES en 1987. Depuis, les succès se sont enchaînés et notre chasseuse intergalactique favorite a été la vedette de plus d’une douzaine de jeux tous plus géniaux les uns que les autres. Parmi ceux-ci se retrouvent les jeux de la série des Prime. Avec le premier titre paru en 2002 sur GameCube, Metroid Prime redéfinit le genre en offrant aux joueurs la possibilité d’explorer l’univers en 3D avec une vue à la première personne. En cinq ans, trois titres de cette série ont vu le jour, mais, depuis, plus rien. C’est donc avec beaucoup d’impatience que les joueurs attendaient le prochain titre de la saga, soit Metroid Prime 4: Beyond. Alors, est-ce que l’attente en a valu la peine? C’est ce que nous verrons dans cette critique!
Beyond
L’aventure commence alors que Samus combat les pirates de l’espace dans une introduction remplie d’action. À la fin de cette courte introduction, une explosion dévastatrice se produit et Samus, ainsi que plusieurs de ses compagnons, est projeté dans une autre dimension. Vous vous retrouverez alors sur une planète inconnue et serez accueillis par des êtres célestes qui vous demandent de réunir cinq clés pour leur venir en aide. Après une discussion avec l’un d’entre eux, Samus, qui est considéré comme étant l’élue, se voit confier le même pouvoir psychique que les êtres célestes et devra utiliser ce pouvoir pour interagir avec des objets tout au long de son aventure.
Au niveau du narratif, Beyond n’est pas directement relié avec les autres jeux de la série. Puisque l’histoire se déroule sur une nouvelle planète avec des êtres célestes jusqu’à présent inconnus au centre de l’intrigue, les nouveaux venus seront en mesure d’apprécier l’intrigue sans avoir nécessairement joué aux jeux précédents. Plus vous progresserez dans le jeu, plus vous en apprendrez sur la raison de votre présence. De plus, la présence de personnages secondaires qui jouent un rôle direct dans l’histoire est très agréable. Cette fois, Samus reçoit un coup de main et ce n’est pas de trop. Même si ses personnages auraient pu être exploités davantage, leur présence est agréable et pas superflue.



Prime 4e du nom
Étant un jeu de la série des Prime, Beyond est un jeu en 3D avec une vue à la première personne. Étant surtout un fan des jeux Metroid en 2D, cette perspective m’a toujours un peu déstabilisé. Cependant, si la formule est respectée, comme ce fut le cas pour Metroid Prime premier du nom, le résultat peut-être tout aussi intéressant. Cependant, dans le cas de Beyond, la verticalité et les multiples possibilités d’exploration ont été échangées pour une formule plus linéaire. Vous pourrez toujours revenir sur vos pas après avoir effectué certaines améliorations, dans le but d’obtenir des améliorations précédemment inaccessibles, mais, au lieu de découvrir de nouvelles zones, vous n’aurez droit qu’à des améliorations pour votre réserve d’énergie, de missiles ou de tirs élémentaires. Lors de l’exploration, j’aurais aimé avoir de grandes zones inaccessibles avec des boss supplémentaires qui m’auraient donné envie de revenir sur mes pas pour les découvrir. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Dans mon cas, revenir sur mes pas et prendre 45 minutes de mon temps de jeu pour obtenir cinq missiles de plus dans ma réserve n’est pas une motivation suffisante.
Bien qu’ils soient absolument magnifiques, les niveaux sont trop linéaires pour mes goûts personnels. Au lieu des multiples ascenseurs, j’aurais aimé des phases de plates-formes qui nous auraient permis d’utiliser davantage de doubles sauts ou le grappin pour nous déplacer. J’aurais aimé voir plus de verticalité dans les salles et devoir me creuser la tête pour accéder à certains endroits. Au lieu de cela, je me retrouve avec un jeu dans lequel je passe la majorité de mon temps à numériser des objets pour les activer et des salles vides avec très peu de possibilités d’exploration. Je dois avouer que le design des niveaux m’a beaucoup déçu. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai presque fini avec le négatif.


Le pouvoir des éléments
Dans Metroid Prime 4, votre arsenal sera constitué des fameux missiles, mais aussi des tirs élémentaires, comme le tir de feu, le tir de glace et le tir électrique. Vous déverrouillerez chacun d’eux progressivement au cours de l’aventure et j’ai beaucoup aimé chacun d’eux. En combat, c’est très satisfaisant de geler un ennemi, puis de lui lancer un missile pour le voir se briser en mille morceaux. Les ennemis et les boss ont tous leurs faiblesses et chaque arme peut aussi être améliorée pour permettre de charger les attaques. Les missiles deviennent des mégamissiles et les tirs élémentaires peuvent être chargés pour lancer trois tirs à la fois et éventuellement être chargés davantage pour projeter une salve puissante qui consomme dix munitions et qui ne laisse aucun ennemi indifférent.
Toutefois, bien que ces tirs soient agréables au niveau des combats, j’aurais aimé que plus de casse-têtes soient construits autour des tirs élémentaires. Certes, vous gèlerez quelques plates-formes en place avec le tir de glace, brûlerez quelques toiles avec le tir de feu et activerez quelques machines avec le tir électrifié, mais sans plus. La majorité du temps, il suffit d’ouvrir une porte avec le bon tir en faisant correspondre la couleur du verrou avec le bon élément et le tour est joué. Et c’est mon deuxième et dernier gros point négatif à propos de Metroid Prime 4: les puzzles sont beaucoup trop simples. En 2025, nous avons maintenant 40 ans de casse-têtes pour nous inspirer et ceux de Prime 4 sont vraiment trop simples et mettent trop peu les différents tirs à profit.
Cependant, une chose que j’ai adorée est la morphosphère. Les passages en mode « boule » sont vraiment très réussis. Lorsque vous vous faufilez dans de petits espaces, les angles de caméra sont géniaux et les passages en 2D sont très agréables. Vous obtiendrez plusieurs améliorations pour la morphosphère, comme charger un « boost », adhérer aux rails et larguer une énorme bombe. Tous les passages en morphosphère sont amusants et, dans ce mode de déplacement, les puzzles sont aussi plus réussis. C’est presque comme si l’équipe qui gérait la boule n’avait aucun compte à rendre et qu’elle avait décidé de s’amuser. Je ne vous dévoilerai pas toutes les surprises, mais j’ai particulièrement aimé le défi dans une des planques du désert qui nécessite d’adhérer aux murs et qui nous fait parcourir un labyrinthe pour atteindre le trou dans le plafond. C’est une façon créative d’atteindre le deuxième étage et c’est ce dont le jeu manque cruellement.
Les temples
Dans Beyond, vous explorerez cinq donjons pour obtenir les cinq clés nécessaires pour accéder à la zone finale. Vous commencerez par explorer la jungle, qui est aussi le centre névralgique de l’aventure. Cette zone est peu complexe, mais c’est aussi l’une des plus jolies et elle abrite le centre de contrôle où tous les personnages se rencontreront. C’est ici que vous reviendrez entre chaque mission et c’est aussi ici que vous pourrez échanger les fameux cristaux verts contre des récompenses. Une fois la jungle terminée et la première clé obtenues, vous partirez en direction du désert où se trouvent les autres donjons. Dans les quatre directions du désert se dressent les quatre donjons suivants: la forge Volt, la ceinture de glace, le bassin ardent et les grandes mines. Vous devrez visiter chaque donjon à quelques reprises pour tout obtenir, mais, une fois la clé et la puce obtenues dans un donjon, vous retournerez au centre de contrôle pour obtenir l’amélioration correspondante, soit le prochain tir élémentaire.

Les donjons, bien que très linéaires, sont tout de même agréables. Les combats sont bien dosés et les combats de boss sont surprenamment bien réussis. Chaque boss est unique et ces combats vous feront réfléchir plus que la majorité des casse-têtes du jeu. Ce sont assurément les vedettes du jeu, suivi de près par les graphismes. En effet, chaque donjon propose une ambiance unique avec des effets atmosphériques très réussis. Ils ont tous une identité visuelle forte et c’est quelque chose que j’ai adoré.



Un monde ouvert?
Si, comme moi, vous aviez regardé les bandes-annonces du jeu avant de vous lancer, vous avez certainement remarqué la présence d’une moto dans le jeu. Cette moto est utilisée principalement dans la partie monde ouvert du jeu. Proprement dit, le jeu n’est pas un monde ouvert, mais une partie du jeu l’est, soit le désert. Ce désert sert à relier les zones principales entre elles et est un bon divertissement. Certes, il n’est pas très complexe et n’offre pas les possibilités d’un Breath of the Wild ou d’un Horizon, mais il est occupé par quelques ennemis, des objets cachés et quelques « shrines » dans lesquelles se trouvent les améliorations d’armes. Pour ma part, je ne m’attendais à rien de cette partie du jeu, alors je n’ai pas été trop déçu. Se balader en moto est agréable et le paysage est époustouflant. Et, surtout, n’oubliez pas de foncer dans les cristaux verts qui se trouvent sur votre chemin, car vous en aurez grand besoin.


Des objets à ramasser… et à numériser
Beyond est parsemé d’objets à ramasser, mais surtout d’objets à numériser. Comme je l’ai mentionné plus tôt, les objets ne sont pas cachés très profondément dans les niveaux et vous ne vous creuserez pas trop la tête pour tous les récolter, mais les objets sont nombreux. Bien qu’ils ne soient pas toujours significatifs (il s’agit toujours de missiles supplémentaires, de tirs élémentaires supplémentaires et d’amélioration pour votre réserve d’énergie), c’est tout de même plaisant de mettre la main sur un objet caché. Cependant, ce qui est moins plaisant est le besoin constant de tout numériser dans les pièces. Que ce soit pour accéder à une console, activer un ascenseur ou obtenir toute forme d’information, vous devrez entrer en mode « scan » et numériser tout ce qui s’illumine en vert dans votre écran. Je dois avouer que, après une quinzaine d’heures de jeu, je n’en peux plus de numériser chaque objet présent dans le jeu. Certes, plusieurs de ces « scans » sont secondaires, mais, comme je viens de le mentionner, plusieurs objets doivent être numérisés avant de pouvoir interagir avec eux. Dans Beyond, vous verrez la vie en vert…

Visuellement époustouflant
Ce qui est le plus réussi de ce nouvel opus est assurément son look. Visuellement, Beyond est époustouflant. S’il est représentatif de ce que nous pourrons retrouver sur la Nintendo Switch 2 dans le futur, nous serons assurément gâtés. Les paysages sont superbes, les effets atmosphériques sont réussis et chaque zone a une identité visuelle forte. Sur un téléviseur OLED, vous en aurez plein la vue. L’armure de Samus n’a jamais été aussi étincelante et les combats sont fluides et impressionnants.
Il est possible de changer le mode vidéo pour passer du mode fidélité en 4K à 60ips au mode performance en 1080 à 120ips. Pour ma critique, j’ai passé la majorité de mon temps en mode fidélité. Sur un téléviseur, c’est un monde de différence, et je ne crois pas qu’il soit nécessaire de faire tourner le jeu en 120ips pour en profiter pleinement. Au niveau de la trame sonore, c’est tout aussi réussi. Les effets sonores sont surprenants et la bande-son est mémorable. La direction artistique, tant au niveau du visuel que de l’audio, est irréprochable.



Avis final
Metroid Prime 4: Beyond n’est peut-être pas à la hauteur des autres jeux de la série, mais c’est une bonne introduction au genre. Si vous avez joué aux trois titres précédents, vous serez probablement déçu par sa simplicité de celui-ci. Par contre, s’il s’agit de votre première expérience, vous risquez d’être charmé et, une fois le jeu terminé, vous aurez envie de découvrir les trois autres titres qui l’ont précédé. Les combats de boss sont mémorables, les différents environnements ont une identité visuelle forte et, visuellement, le jeu est superbe. Les passages qui exigent l’utilisation de morphosphère sont vraiment très amusants et le désert, bien qu’un peu vide, est un bon divertissement entre les donjons. Même s’il ne s’agit pas d’un vrai monde ouvert, cet espace permet de respirer un peu entre les couloirs et les pièces étroites des donjons. Certes, je ne suis pas fan des puzzles ni de la linéarité du titre, mais ce n’est pas un mauvais jeu pour autant. J’ai eu du plaisir pendant les 15 heures que m’a pris l’aventure, mais je ne crois pas y retourner pour compléter le jeu à 100%. Si vous êtes un nouveau venu, vous devriez y trouver votre compte. Et si vous êtes un vétéran, vous verrez assurément plus les lacunes, mais cela ne vous empêchera pas d’avoir du plaisir. Ceci étant dit, je donne à Metroid Prime 4: Beyond la note de 7.5 sur 10.
Points positifs:
- La possibilité de jouer en mode souris et d’utiliser la visée gyroscopique
- Le mode fidélité en 4K à 60ips et le mode performance à 1080 en 120ips
- Visuellement époustouflant
- La morphosphère est toujours aussi agréable
- Une bonne introduction à la série
- Des zones avec des identités visuelles fortes
Points négatifs:
- Un titre plutôt linéaire
- Les puzzles manquent de créativité
- Le désert est un peu vide
- Vous passerez la majorité de votre temps à « scanner » votre environnement

Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Metroid Prime 4: Beyond. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
Un énorme merci à Nintendo de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.
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