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Critique: Death Stranding 2: On the Beach

Voici notre critique du jeu Death Stranding 2: On the Beach, testé sur PlayStation 5.

Genre: Aventure
Développeur: Kojima Productions
Date de sortie: 26 juin 2025

Disponible exclusivement sur PlayStation 5.

Six ans après la sortie de Death Stranding, Kojima Productions frappe encore en nous offrant maintenant une suite. Suite tant attendue par les
fans du premier titre qui désiraient ardemment connaître la suite des aventures de Sam et de Lou. Il aura fallu être patient, mais notre patience a été récompensée! Pour cette seconde épopée, les critiques sont partagées. Certaines la qualifient de décevante et d’autres crient au génie. Dans cette critique, nous tenterons de faire la lumière sur les différences entre les deux jeux et nous répondrons à la question: vaut-il la peine d’être joué?

Mise en contexte du premier épisode

Avant de parler du deuxième jeu, résumons brièvement l’histoire du premier. Dans Death Stranding, l’humanité est isolée depuis un cataclysme mystérieux appelé le Death Stranding, qui a fait apparaître des créatures surnaturelles nommées les Échoués et des précipitations accélérant le vieillissement. Sam Porter Bridges, livreur pour l’organisation Bridges, parcourt un continent américain dévasté pour reconnecter les cités isolées grâce au réseau chiral. Transportant un BB, un bébé sensible aux Échoués, il affronte les dangers d’un monde brisé pour retisser les liens entre les survivants. À la fin du premier opus, Sam libère son BB (Lou) de sa capsule et disparaît dans la nature pour éviter à Lou d’être détruit. Il était donc légitime de se demander comment Lou et Sam s’en sortaient depuis ce temps. Si vous n’avez pas joué au premier jeu, je vous invite à lire ma critique en cliquant sur ce lien.

On retrouve Sam songeur au-dessus d’une montagne dans le début du deuxième jeu.

Un léger saut dans le temps

Death Stranding 2: On the Beach débute environ 11 mois après la fin du premier jeu. On retrouve Sam et Lou, qui habitent maintenant dans un abri isolé et bien caché dans lequel ils peuvent vivre en toute tranquillité. Une alliée de Sam, Fragile, lui rend visite et lui demande de relier le Mexique et le laboratoire de Deadman au réseau chiral pour poursuivre les recherches sur le Death Stranding et les Échoués. Elle promet de veiller sur Lou pendant son absence et Sam quitte un peu à contrecœur.

Lou a bien grandi en 11 mois.
Plutôt que de recevoir des courriels, Sam reçoit maintenant des publications sur le réseau SSS. Ici Fragile lui demande de ne pas s’inquiéter pour Lou…

Après avoir connecté le labo de Deadman, Sam reçoit l’alerte d’une intrusion à son abri et rentre en vitesse pour se rendre compte que Fragile a été attaquée et que, malgré tous ses efforts, elle a échoué à sauver Lou. Pour l’aider à faire son deuil, Fragile propose à Sam de travailler à connecter un tout nouveau continent: l’Australie. Tout cela dans le but d’ouvrir de nouveaux portails interplaque pour sauver le monde de l’ultime Death Stranding. Sam quitte donc, le cœur brisé, avec sa vieille capsule de BB dans laquelle il voit toujours Lou. La table est ainsi mise pour un voyage à travers l’Australie tout entière, un paysage aride, rempli d’Échoués et de Mécha-fantômes: une armée de personnages tout de rouge vêtus qui attaquent sans pitié et ne peuvent être vaincus par les armes habituelles de Sam.

La capsule de BB après le départ de Lou.
Quelques individus du groupe des Mécha-fantômes.

Death Stranding 2 est un jeu complexe. Cette complexité réside dans l’histoire et dans les différents types d’ennemis à rencontrer qui peuvent être combattus avec des armes et des stratégies différentes. Le scénario de ce jeu est complètement dingue. Toute cette histoire de Death Stranding, de Grève et d’Échoués, il n’y a rien de très simple là-dedans. Même en ayant complété deux fois le premier jeu et une fois le deuxième, j’ai, moi aussi, parfois de la difficulté à m’y retrouver. Toutefois, c’est cette complexité et cette folie qui rend le jeu si unique. La meilleure façon de s’y attaquer est de se laisser porter, et surtout, de ne pas s’en faire si l’on ne saisit pas tout ce qui se passe dans l’immédiat.

Walking Simulator?

Le jeu original avait été fortement critiqué concernant la lenteur du jeu et la faible quantité de séquences d’action dans les premières heures de jeu. Death Stranding 2: On the Beach sera sans doute critiqué pour la même raison. Après tout, il s’agit de la vision qu’a Hideo Kojima pour son œuvre. Tout d’abord, le jeu est bâti d’une telle façon que vous n’avez pas besoin d’avoir joué au premier opus pour vous y retrouver. Les premières missions agissent comme un tutoriel et Fragile nous tient initialement par la main pour nous expliquer comment les mécaniques de jeu fonctionnent. Pour les habitués de la franchise, ce sera un peu pénible de se faire tout réexpliquer, mais pour les nouveaux joueurs c’est une bonne façon de se mettre au niveau sur la quantité impressionnante d’informations à comprendre! Car, il faut se le dire, ce jeu n’est pas le plus simple à comprendre. Oui, l’objectif est relativement facile: connecter différentes installations pour couvrir tout le continent, le tout en se déplaçant d’un point à l’autre en transportant de la marchandise. Toutefois, c’est un peu plus compliqué qu’il n’y parait.

Un départ pour l’autre bout du monde

L’Australie c’est très loin. Trop loin pour penser pouvoir l’atteindre avec les moyens de locomotion disponibles dans le jeu. Cependant, la création du tout premier portail interplaque a rendu possible les déplacements entre les deux continents. Après avoir traversé le Mexique, le portail nous ouvre grand ses portes pour nous mener au pays des kangourous et des grosses araignées. Heureusement, il n’y a pas d’araignées dans ce jeu, mais on aura toutefois la chance de croiser quelques animaux sauvages en cours de route. Toutefois, faites attention, car leur faire du mal fera baisser votre cote de popularité et vos
likes. Après tout, la cruauté animale n’a jamais eu la cote auprès du public.

Le portail interplaque qui nous transportera en Australie.
Traverser le portail nous rappelle un peu Alice qui traverse le miroir!
Les mystérieux personnages en rouge traversent eux aussi le portail. Il y a de fortes chances qu’on les croise sur le nouveau continent!

En effet, les likes font toujours partie intégrante du jeu. On peut donner des likes aux autres joueurs ainsi qu’aux PNJ et aussi en recevoir. Nos statistiques de porteurs sont également influencées par ces interactions entre personnages. En effet, le taux de connexion est l’une des cinq grandes catégories sur lesquelles Sam peut travailler pour améliorer son score de porteur. Plus le jeu avance, plus il est facile d’augmenter ce score, car les structures des autres joueurs deviennent de plus en plus fréquentes dans le monde, alors qu’au tout début, on parcourt plutôt la nature à l’état brut!

On reçoit aussi des likes pour les livraisons honorées: le meilleur score de livraison, le plus grand nombre de likes reçu.
Mes statistiques à la toute fin de l’histoire. Mes points de connexion sont mon meilleur score: impressionnant! N’est-ce pas?

Higgs

Sur votre chemin, vous croiserez différents ennemis: des bandits, des survivalistes, des Mécha-fantômes et des Échoués. Vous retomberez aussi sur votre ennemi juré du premier épisode: Higgs. D’ailleurs, comment se fait-il qu’il soit toujours vivant? Sam n’en revient pas de le croiser à nouveau un an plus tard! En plus de tous ces personnages, Sam vivra à nouveau des épisodes flashback mettant en vedette un homme mystérieux avec un bandana, dans des environnements hostiles plutôt perturbants. Si vous avez peur de l’eau, vous aurez sans doute du mal avec le deuxième flashback qui se déroule sous l’eau, ou enfin dans un environnement qui nous fait croire qu’on se trouve sous l’eau. Il faudra persister et le combattre encore et encore avant de comprendre qui il est et quel est son lien avec Sam et Lou.

Bien qu’on trouve moins d’Échoués que dans le premier jeu, il y a toutefois plus de combats, mais les adversaires sont plus variés. Les armes sont aussi plus diversifiées. On a toujours plusieurs types d’armes à feu ainsi que des grenades, mais s’ajoute aussi différentes munitions et armes de poing. Il vaudra mieux choisir les armes avec soin puisque certaines sont faites pour tuer et d’autres seulement pour assommer… et, comme on souhaite éviter une néantisation, vaut mieux ne pas tuer d’humains!

Higgs toujours aussi mélodramatique. Le combat à la guitare c’est une toute nouvelle tendance!
L’homme mystérieux lors de notre première rencontre.
L’un des premiers Échoués géants sur notre passage. Le combat peut être complexe selon le niveau de difficulté choisi en début de jeu.

De nouvelles mécaniques de jeu et des anciennes

Death Stranding repose sur un concept relativement simple: on accepte des missions de transport de marchandises, on se déplace avec les marchandises et on les livre, le tout en essayant de ne pas rencontrer trop d’ennemis. En avançant dans le jeu, les missions deviennent généralement plus complexes, mais le matériel auquel on a accès devient de plus en plus sophistiqué pour nous faciliter la vie.

Death Stranding 2: On the Beach apporte plusieurs nouvelles façons de se déplacer, ce qui est très apprécié, car le territoire australien est large et rempli d’obstacles. Première nouveauté, la base des opérations de Drawbridge, la corporation qui emploie Sam dans sa mission, est un navire qui voyage sous terre dans les courants de poix. Entre chaque commande, Sam sera appelé à rejoindre le navire DHV Magellan pour se reposer et obtenir des nouvelles du développement du réseau chiral et de ses compagnons. Chaque nouvel emplacement principal sur la carte débloque une aire d’arrimage pour le DHV et permet donc de voyager très rapidement d’un endroit à l’autre. Pour débloquer de nouveaux territoires, par contre, Sam doit se débrouiller autrement et plusieurs structures permettent de le faire plus rapidement.

Le DHV Magellan qui se pose.

Les Tyroliennes sont un moyen de transport intéressant qui nécessite la construction de deux structures, une à chaque extrémité pour pouvoir ensuite glisser d’une place à l’autre. Le monorail est un ajout plutôt spectaculaire de cette suite. Une fois les rails de monorail réparés, Sam peut charger de la marchandise dans un énorme conteneur et s’y agripper pour voyager rapidement d’un endroit à l’autre. Finalement, il existe également des rampes de décollage qui permettent de sauter sur une très longue distance sans prendre de dommages en retombant. La première fois qu’on l’essaie, c’est plutôt amusant et surtout très efficace.

Une petite promenade à bord du monorail!
Ici, Sam utilise plutôt la Tyrolienne en utilisant les rails.

Une autre nouveauté est au niveau des dialogues. On peut maintenant choisir de faire intervenir Sam dans les conversations en choisissant certaines réponses qui ouvrent la voie à différents sujets de conversations. Ou, si on préfère éviter la jasette, Sam peut toujours choisir de mettre fin à la conversation et de poursuivre son chemin. La planification des trajets sur la carte est un bel élément qui aide beaucoup au départ de chaque commande. En traçant les itinéraires, on a un résumé de la topographie du terrain, on peut donc planifier le matériel adéquatement pour faire face aux montagnes ou falaises. Un indice de danger est également affiché, ce qui permet de choisir un itinéraire plus facile au besoin.

Finalement, Sam peut débloquer de nouvelles compétences grâce à un arbre d’améliorations qui se développe au fil de l’histoire. Chaque compétence à débloquer a un coût en données qui sont accumulées lors des commandes livrées. En choisissant différents ajouts, on peut modifier un peu son jeu, ce qui est une belle amélioration dans la franchise.

L’arbre de compétences au début du jeu.
Pour ma part, j’aime bien Sam le taciturne qui ne parle pas beaucoup. J’ai donc souvent choisi l’option du bas qui terminait la conversation.
La grande question: Sam repartira-t-il? Je vous préviens, peu importe l’option choisie ici, il finira par choisir “Je vais le faire”. Après tout, sans cela, il n’y aurait pas d’aventure!

Une expérience sensorielle épatante

Dès les premières secondes du jeu, on est frappé par les décors majestueux et la qualité des images. C’est un pur bonheur pour les yeux, surtout pendant les cinématiques. Il y en a énormément! Death Stranding 2: On the Beach c’est pratiquement un film de trente heures pendant lequel on peut se régaler de visuels saisissants, d’une bande sonore variée et touchante et d’une histoire rocambolesque qui nous fait vivre toute la gamme des émotions possibles.

J’ai particulièrement aimé les effets sonores entendus directement sur la manette: les bruits de pas, les animaux et les rires de Lou. Ce choix sonore ajoute de la profondeur à l’expérience. Côté environnement, c’est aussi une belle variété qu’on nous offre. Nous avions été habitués à la pluie et à la neige dans le premier jeu. Ici, on revit ces averses en plus de faire face à des feux de forêt, des tempêtes de sable et de poudrerie ainsi qu’à des tremblements de terre… en plus de vivre le lever et le coucher du soleil. On en voit vraiment de toutes les couleurs!

En pleine tempête de sable!
L’abri de Rainy.
Le ciel nocturne est magnifique!

Et les PNJ dans tout ça?

La critique ne pourrait pas être complète sans parler de tous les personnages que Sam rencontre sur son chemin. On retrouve avec plaisir des bons amis du premier tome, entre autres Fragile, Deadman et Heartman et certains habitants avec des rôles moins importants. En plus de tout ce groupe, on fait la connaissance de nouvelles personnes qui viendront ajouter un peu de piquant et d’intrigue dans l’histoire. J’ai déjà mentionné Higgs et l’homme mystérieux ainsi que l’armée de personnages rouges, mais je ne pourrais passer sous silence le rôle majeur que Tomorrow, une jeune fille aux pouvoirs très particuliers, a dans l’histoire. On rencontre également Rainy, celle qui fait naître la pluie et Dollman. Comment décrire Dollman? Il vous suivra tout au long de l’histoire en étant attaché à votre combinaison. Selon ses dires, il s’agit d’un homme qui vit dans un corps de pantin: mais il a bien toute sa tête! Il saura certainement vous divertir par ses commentaires souvent pertinents, mais aussi vous agacer quand il vous ordonne de faire attention ou qu’il vous rappelle que vous avez échappé de la marchandise.

Rainy sous la pluie.
Tomorrow, une combattante experte!
Notre fameux ami Dollman.

Une expérience à la hauteur de nos attentes

J’ai fait bien attention de ne pas parler de la fin du jeu dans cette critique, car il était difficile d’évoquer ce qui s’y passe sans gâcher les surprises que vous vivrez au cours du jeu. Selon Kojima Productions, il faut environ 30 heures pour terminer l’histoire principale si on ne dévie pas du tout de nos tâches. Pour ma part, j’ai mis 37 heures en faisant quelques détours par-ci par-là. Comment décrire mon expérience dans le jeu? Beaucoup d’émotions, la plupart pas très heureuses, je dois l’admettre, c’est un jeu plutôt sombre. Cependant, cette noirceur est adoucie par le côté majestueux des images et l’histoire tellement complexe et recherchée. La bande sonore est aussi un pur régal, avec quelques pièces reprises du premier jeu et encore une fois la possibilité de se créer des playlists pour nous accompagner dans le jeu. Si vous avez lu jusqu’ici, vous vous doutez certainement que mon avis est très positif. Le scénario est incroyable, les personnages sont attachants et la direction artistique est impeccable. C’est un jeu qui est riche en contenu et qui offre des affrontements et des objectifs variés. Mes points négatifs sont vraiment mineurs et j’ai franchement hésité sur la cote à donner. J’ai finalement décidé de lui donner la note de 9.5 sur 10. C’est une suite qui valait les années d’attente.

Points positifs :

  • Une histoire fascinante et intrigante
  • Des personnages attachants et complexes
  • Des visuels hallucinants
  • Une bande sonore touchante et bien choisie
  • Une bonne variété au niveau des affrontements et des quêtes.
  • Un niveau de difficulté malléable selon les joueurs

Points négatifs :

  • Un début de jeu un peu lent
  • Beaucoup de temps perdu dans les menus et interactions avec les PNJ lors des commandes

Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Death Stranding 2: On the Beach. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!

Un énorme merci à PlayStation de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.

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