Critique: Bambas!

Voici notre critique du jeu Bambas!, testé sur PlayStation 5.

Genre: Simulateur de marche, Jeu indépendant
Développeur: DevilishGames
Date de sortie: 27 juin 2025

Disponible sur PC, PlayStation 5, Nintendo Switch et Xbox Series.

Vous pouviez incarner un gant dans Glover, vous pouvez maintenant incarner des souliers dans Bambas. Devilish Games est une filiale indépendante du studio Spherical Pixel, un joueur d’expérience dans l’industrie du jeu vidéo en Espagne. Avec Bambas, le studio nous propose un concept vraiment original: un jeu où on marche, saute et explore, sous la forme d’une paire de souliers. Ce mélange d’exploration urbaine et de mécaniques innovantes, combiné au savoir-faire du studio, apporte un vent de fraîcheur dans le paysage du jeu indépendant. Toutefois, est-ce que le jeu exécute l’idée à la hauteur du potentiel de celle-ci? C’est ce que nous tenterons de découvrir dans cette critique.

Un bac à sable… littéralement

Bambas ne contient pas d’histoire proprement dite. C’est plutôt l’histoire mille fois vécue de jeunes qui se promènent dans les rues et passent le temps du mieux qu’ils le peuvent. Le jeu ne propose aucun préambule. Le joueur est transporté directement dans un parc de quartier et fait la connaissance d’une paire de souliers qui lui demande gentiment de l’aide pour fermer l’arrosage automatique du parc. Cette quête met la table pour le reste du jeu: une série de petites tâches et d’activités qui permettront d’amasser de l’argent pour s’acheter de nouvelles paires de souliers. En fin de compte, peut-on vraiment avoir trop de paires de souliers si l’on passe notre temps à arpenter les rues?

Une fois la première mission d’éteindre l’arrosage automatique terminée, le joueur est livré à lui-même et libre de découvrir le quartier et trouver d’autres façons de gagner des sous. Chaque objet croisé sur la route est susceptible de démarrer une nouvelle activité. Par exemple, écraser une feuille morte au sol enclenche l’objectif d’écraser 150 feuilles et, une fois celui-ci atteint, votre porte-monnaie s’alourdit!

Un jeu de coordination

Le concept de Bambasest vraiment simple. On utilise les gâchettes de la manette pour soulever les pieds et les joysticks pour les déplacer. Si l’on souhaite avancer en ligne droite, c’est tout simple: gauche, droite, gauche, droite, on peut même atteindre une vitesse assez élevée avec un peu de pratique. C’est quand on souhaite interagir avec l’environnement que les choses se corsent. Première difficulté: les rebonds. Plusieurs des activités nécessitent qu’on fasse rebondir des objets, soit des balles contre les murs ou encore des boules de papier qu’on doit faire rouler le plus loin possible. Le hic c’est qu’il est difficile d’aligner les pieds comme on voudrait le faire dans le monde réel. C’est vraiment difficile de se donner un élan pour gagner en propulsion. D’emblée, la mécanique de jeu ne le permet tout simplement pas. Il faut donc user de patience pour arriver à réussir certains objectifs, ce qui peut rendre le tout frustrant assez rapidement. Une bonne chose est que, comme vous le verrez dans les images qui suivent, on peut se défouler pour faire passer ces frustrations!

Cependant, n’allez pas croire que ce jeu est seulement composé de vandalisme et de coups de pied. On y retrouve aussi beaucoup de jeux de rue, tels que des jeux de marelle, des trottinettes, des skateboards, sans oublier le fameux jeu « le sol c’est de la lave »! C’est là que le joueur doit travailler fort pour combiner les mouvements des deux pieds. C’est lors de ces activités de précision que le jeu devient encore plus frustrant. Combiner le lever du pied et son mouvement est si peu naturelle qu’on a l’impression de contrôler les jambes d’un bambin qui apprend à marcher ou encore celui d’un ado à ses premières expériences alcoolisées! Dans certains jeux, comme Octodad ou Surgeon Simulator, cette maladresse est hilarante, mais ici elle est seulement agaçante. De plus, à certains moments, on se demande ce qui a causé l’échec ou la réussite d’un objectif. Par exemple, à la marelle, j’ai parfois réussi, même si je n’étais pas très précise, et, à d’autres moments, quand mes pieds étaient au bon endroit et que mes mouvements correspondaient, un signal sonore m’indiquait que j’avais échoué.

Pour le jeu « le sol c’est de la lave », c’est encore pire! C’est quasiment impossible d’y arriver sans entendre retentir le buzzer de la honte. Cette difficulté vous amènera à ignorer ces tâches presque impossibles pour continuer la découverte du quartier et de ce qu’il a à nous offrir. Le problème est que, peu importe la difficulté de la tâche, on se rend rapidement compte que la récompense ne vaut pas l’effort. On se lasse rapidement d’accumuler des sous uniquement pour changer de souliers. Ça manque un peu de variété.

Les petits plus

Mis à part les différentes activités à accomplir, en se promenant dans le quartier, on y rencontre toute sorte de gens… ou de chaussures! Cette partie de l’exploration est selon moi l’aspect le plus intéressant du titre. Chaque paire de souliers rencontrée a quelque chose à nous raconter, certaines auront même des missions à nous confier, mais, pour la plupart des cas, ce ne sera que du blabla, mais ça ne veut pas dire que c’est inintéressant pour autant!

Un jeu en plongée

On imagine bien qu’en tant que paire de chaussures, on ne voit pas très loin à l’horizon. Bambas ne se casse pas trop la tête avec le problème de perspective. Aucun mouvement de caméra n’est possible, la vue est toujours la même, soit en plongée vers nos pieds. Par chance, la mini-carte au coin de l’écran nous aide un peu à nous orienter, de même que la carte générale qu’on peut ouvrir à tout moment dans notre exploration. Ça devient toutefois un peu ennuyant à la longue, tous les trottoirs finissent par se ressembler. C’est pourquoi, lorsqu’on découvre des zones comme la plage ou la fontaine, on ne peut s’empêcher de se réjouir, même si ces décors restent tout de même plutôt simplistes.

Une bonne idée qui aurait pu être mieux exécutée

Quand j’ai vu la bande-annonce de Bambas, j’ai tout de suite été interpellée. Une idée vraiment originale qui me semblait être différente de tout ce à quoi j’avais joué auparavant. Cependant, après une heure de jeu, je trouvais déjà que j’avais fait le tour du concept et qu’il manquait un peu de chair autour de l’os pour me garder impliquée. J’ai tout de même poursuivi mes efforts dans le but d’écrire cette critique. J’ai trouvé amusant d’apprendre à marcher dans cet environnement un peu Old school et de rencontrer les personnages sympathiques qui peuplent les rues, mais les récompenses n’étaient pas suffisantes pour me donner envie de tout déverrouiller. Un fil conducteur supplémentaire et une difficulté ajustée à la baisse auraient pu être les ingrédients manquants pour faire de ce jeu une réussite. Une petite intrigue, des secrets à découvrir ou encore plus d’Easter eggs auraient peut-être fait pencher la balance vers un résultat un peu plus positif. Dans son état actuel, je lui donne la note de 5/10. C’est un concept original, mais l’exécution est décevante.

Points positifs :

• Des personnages sympathiques
• Quelques clins d’œil amusants à la culture populaire
• Une idée très originale

Points négatifs :

• Beaucoup de répétitions dans les activités
• Des récompenses peu attrayantes
• Un angle de caméra étrange
• Des environnements un peu fades
• Des contrôles qui manquent de précision

Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Bambas! N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!

Un énorme merci à DevilishGames de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique..