Critique: Cattle Country
Voici notre critique du jeu Cattle Country, testé sur Nintendo Switch.

Genre: Simulation de ferme, Cozy
Développeur: Castle Pixel
Date de sortie: 27 mai 2025
Disponible sur PC, Nintendo Switch, PS5 et Xbox Series.
Cattle Country est le nouveau jeu du studio derrière les excellents Blossom Tales. Ces derniers sont deux clones de The Legend of Zelda qui ont été reçus très positivement par les fans du genre. S’inspirer de jeux à succès n’est pas nécessairement une mauvaise chose et c’est exactement la formule de Cattle Country. Ce nouveau titre s’inspire d’un jeu très populaire du nom de Stardew Valley qui, lui-même, tire son inspiration de Harvest Moon. Les simulateurs de ferme du genre sont très populaires et, lorsque maîtrisés, ils sont particulièrement savoureux. Est-ce que Cattle Country est à la hauteur de ces successeurs?
Le pays du bétail
L’histoire de Cattle Country est assez simpliste. Vous déménagez dans une nouvelle contrée et devrez vous accoutumer aux environs et aux coutumes de ses habitants. Vous arriverez par train au pays du bétail. Vous vous approprierez votre terrain et irez à la rencontre des villageois. Vous vous verrez assigner une poignée de quêtes qui vous serviront de ligne directrice. En priorité, vous devrez rénover l’hôtel de ville. Après avoir rebâti le toit de ce dernier, vous apprendrez que le village est encore considéré comme un campement minier et ne recevra pas d’aide gouvernementale tant que certaines conditions ne seront pas remplies. Ce sera donc votre tâche de faire de ce village un lieu reconnu par tous. Vous devrez bâtir des routes faites de pierre, faire augmenter la population, établir une connexion par rail avec le village voisin et bien d’autres.

Un clone presque identique
En commençant, vous pourrez placer votre tente là où vous le souhaitez, et ce, dans un très gros terrain. Toutefois, ce terrain est visiblement abandonné depuis plusieurs années, alors qu’il est couvert de rochers, d’arbres et de buissons. Vous devrez faire un peu de ménage pour pouvoir placer votre tente et commencer à travailler sur votre premier jardin. On retourne la terre, on plante des graines, on arrose et il ne reste plus qu’à patienter. Le principe est exactement le même que tous les autres jeux du genre. Dans un jeu de course automobile, vous pilotez des voitures, alors, dans un simulateur de ferme, vous cultivez des légumes et vous prenez soin de vos animaux! Si vous avez déjà joué à Stardew Valley, vous serez immédiatement à l’aise. En fait, peut-être même trop à l’aise. Cattle Country est une copie conforme de Stardew Valley.


Vous y retrouverez vraiment presque tout ce qui se trouve dans Stardew Valley. Les villageois avec leur personnalité et leurs préférences avec qui vous pouvez développer des relations et même vous marier. Il y a des animaux de ferme, des saisons avec tout ce qui vient avec, des recettes, de la pêche, une mine, une plage, la possibilité d’améliorer nos outils et notre sac à dos, la personnalisation de la ferme, la construction de bâtiments, la fabrication d’objets et la décoration de votre maison, l’hôtel de ville avec des collections à compléter, le style visuel, etc. Je dirais qu’à ce point, ce n’est plus de l’inspiration, mais du plagiat. Même si Blossom Tales s’inspire de The Legend of Zelda, il réussit tout de même à trouver sa propre personnalité. Ici, c’est vraiment du réchauffé.



Cependant, il y a plusieurs choses qu’il échoue à faire mieux ou aussi bien que son inspiration. La chose qui m’a probablement le plus agacé est que, contrairement à Stardew Valley par exemple, tous les arbres et tous les rochers ont la même résistance. C’est-à-dire que, dès le départ, vous serez en mesure d’abattre n’importe quel arbre et piocher n’importe quel rocher. Vous ne rencontrerez pas de rochers plus solides ou de très gros troncs d’arbres qui vous demanderont d’améliorer vos outils pour en venir à bout. Cela fait en sorte que la motivation d’accumuler les matériaux nécessaires pour améliorer nos outils est moindre. Certes, améliorer votre arrosoir vous fera arroser plus efficacement et améliorer votre pioche vous fera venir à bout des rochers plus rapidement, mais ce n’est pas aussi vital que dans d’autres jeux du genre.
Ce qui rend Cattle Country unique
Cattle Country, même s’il est très fortement inspiré des jeux qui l’ont précédé, a tout de même quelques particularités. La thématique de cowboy et de ville minière est unique, même si elle n’est pas assez exploitée à mon goût. Certes, il y a des événements comme des rodéos et des concours du plus bel animal en plus de pouvoir vous faire surprendre par des bandits sur la route et de devoir les dégommer, mais le tout aurait pu être encore plus poussé, surtout au niveau des environnements.
Il y a aussi la possibilité de chasser avec une arme à feu (pauvres oiseaux que j’ai abattus par centaines), le mini-jeu de pêche, le shérif… est-ce que c’est tout? Eh bien, je pense que oui… Malheureusement, les similitudes sont tellement nombreuses qu’il m’est difficile de trouver quelque chose de réellement unique à propos de Cattle Country.

Des pixels qui prennent vie
Comme vous pouvez le constater, Cattle Country arbore un look très pixelisé. Je trouve que ça lui va à ravir et le tout est vraiment glorieux, principalement le matin, alors que tout prend une teinte rosée et parfois arc-en-ciel et que la forêt prend vie. La seule chose que je pourrais reprocher au titre est l’image de la couverture de cette critique, qui est aussi celle du boîtier. Je la trouve tout simplement repoussante et elle ne représente pas du tout l’univers du jeu. Lorsque je mentionne que les décors prennent vie, ce que je veux dire est que les arbres bougent avec le vent. Il y a aussi des papillons, des souris, des écureuils, des cerfs et plusieurs autres animaux qui contribuent à rendre vivants les environnements. J’aime beaucoup le fait que les oiseaux s’envolent lorsque l’on s’en approche, cela ajoute beaucoup de dynamisme aux promenades. Cependant, j’aurais voulu que la thématique des cowboys soit plus présente dans les environnements. Par exemple, un désert aurait été le bienvenu.


Mais ce qui affectera encore plus la beauté du jeu est le temps que vous passerez à tout personnaliser. Vous pourrez bien sûr personnaliser l’espace qu’occupe votre ferme et vos champs, mais aussi le village et l’entièreté de la carte. Dans certains jeux, il est impossible de personnaliser le village, mais ici tout est possible. Les bâtiments ne peuvent pas être déplacés, mais vous pouvez construire des chemins, ajouter des décorations, couper les arbres, l’herbe et les buissons. J’ai personnellement rasé une bonne partie des arbres du village pour ne laisser que ceux que je trouvais bien placés dans le but de pouvoir me déplacer plus facilement et de donner un look plus épuré et à mon village.
À la mine!
Évidemment, on ne pourrait pas parler de simulateur de ferme sans parler des mines. Dans presque tous les jeux du genre, vous retrouverez une mine dans laquelle vous devrez piocher pour récupérer de la pierre, des minerais et des pierres précieuses. Cattle Country ne fait pas exception à la règle et offre tout cela. La grosse différence est au niveau du format. Il opte pour une mine en 2D qui fait beaucoup penser à la façon de creuser utilisée dans Terraria. C’est l’une de mes méthodes de prospection favorite et Cattle Country vous permet de creuser vachement creux en plus d’offrir suffisamment de variété au niveau des minerais et des pierres précieuses. Vous pourrez creuser pendant des heures en plaçant des échelles, des torches et des plates-formes en bois tout en progressant de plus en plus profondément. Le seul point négatif à propos de la mine est que les ennemis sont complètement inutiles. Ils sont si faibles que vous n’aurez même pas à leur prêter attention, ils mourront en touchant votre pioche.

Non sans quelques problèmes
Malheureusement, il y a quelques problèmes techniques qui viennent ternir l’expérience. Premièrement, sur Nintendo Switch le jeu souffre de ralentissements fréquents. Pour un jeu avec ce style visuel, c’est un peu dommage de le voir sous-performer de la sorte. Ensuite, il y a le problème de précision sur consoles. Sur PC, il est possible de cliquer directement sur les cases que vous voulez viser avec la souris, mais sur console, vous devez vous fier au petit carré devant vous. Malheureusement, celui-ci est souvent placé un peu trop loin devant vous et la précision lors des mouvements laisse à désirer.
Finalement, l’impossibilité de prendre des captures d’écran (du moins sur Nintendo Switch) est aussi un irritant. Dans ce genre de jeux, j’adore pouvoir partager la progression de ma ferme et de mon village sur différentes pages Facebook et échanger avec d’autres passionnés. Malheureusement, j’ai été incapable de prendre des captures d’écran. Je reçois sans cesse un message qui me mentionne que la fonction de capture d’écran est indisponible. C’est encore plus frustrant lorsque je fais une critique comme celle-ci. Je n’ai pas pu choisir mes propres images, donc je n’ai pas pu vous montrer ce que je voulais vous montrer. J’ai été contrainte d’utiliser les images du dossier de presse et de la bande-annonce. Puisque je parle de choses qui m’ont déplu, je pourrais peut-être ajouter que la bande-son du jeu est plutôt décevante. Je trouve que le son des bruitages est souvent très faible, je déteste le bruit que fait notre personnage en sautant et la musique entièrement constituée de banjos devient vite lassante.
En conclusion
Honnêtement j’ai bien de la difficulté à penser à ce qui rend Cattle Country unique. C’est peut-être tout simplement qu’il manque de personnalité lorsqu’on le compare à des jeux comme Harvest Moon Back to Nature, Stardew Valley ou Roots of Pacha. Même si c’est un bon jeu, il est vraiment trop semblable à Stardew Valley pour vouloir y jouer plutôt que de tout simplement recommencer une quatorzième partie à votre jeu de ferme favori. Tout y est, sauf ce qui en ferait un jeu unique et réellement digne de votre attention. À moins de ne vivre que pour les simulateurs de ferme, vous pouvez passer votre tour. Si vous aimez Stardew Valley, jouez à Stardew Valley. Et si vous n’en pouvez plus de Stardew Valley, ce ne sera malheureusement pas Cattle Country qui vous dépaysera. Malgré toutes ses qualités, il ne réussit tout simplement pas à se distinguer assez des autres jeux pour que je puisse vraiment le recommander. Toutefois, comme je viens de le mentionner, il a aussi des qualités et c’est pour cette raison que je lui donne la note de 7 sur 10.
Points positifs:
- Un genre bien maîtrisé.
- Un pixel art de qualité.
- La possibilité de personnaliser la ville
- La mine adopte un format simple, mais efficace
- La possibilité de chasser des bestioles avec une arme à feu
Points négatifs:
- Malgré sa thématique, c’est un jeu qui manque un peu de personnalité
- Il est trop semblable au jeu dont il s’inspire
- Il y a peu de motivation pour améliorer les outils
- Un manque de précision sur consoles et l’impossibilité de faire des captures d’écran
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Cattle Country. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
Un énorme merci à Playtonic Games de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.
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