Critique: Yasha: Legends of the Demon Blade
Voici notre critique du jeu Yasha: Legends of the Demon Blade, testé sur PlayStation 5.

Genre: Roguelike, Action
Développeur: 7QUARK
Date de sortie: 14 mai 2025
Disponible sur PC, PlayStation 5, Xbox Series et Nintendo Switch.
Yasha: Legends of the Demon Blade est un Roguelike en vue isométrique développé par 7QUARK, un petit studio fondé en 2013 à Taiwan. Il se spécialisait jusqu’à maintenant dans les jeux mobiles, mais a décidé de transitionner vers le monde des consoles et de PC avec ce nouveau titre. Non sans rappeler des jeux comme Hades ou bien Curse of the dead God, Yasha: Legends of the Demon Blade est un jeu qui se déroule dans un Japon antique et fantastique envahi par des démons féroces. Vous devrez y combattre des monstres gigantesques et redoutables, comme le féroce kraken, un démon épéiste et plusieurs autres. Tous sont sous les ordres de l’effroyable renard à neuf queues. Une chose est certaine, il faut féliciter le studio d’être passé de Karate Gira, un jeu mobile impliquant une girafe qui fait du karaté, à Yasha: Legends of the Demon Blade. Toutefois, est-ce une réussite pour autant?
Trois personnages, trois histoires
L’histoire de Yasha: Legends of the Demon Blade est séparée en trois parties qui racontent les aventures de trois personnages. Il y a Shigure, la fille du clan Konpeki. Sara, une Oni rejetée par les siens et Taketora, le général de l’armée de Konpeki. Chaque histoire permet de mettre en lumière certains événements entourant la trame principale du jeu. L’histoire tourne autour du grand démon, le renard à neuf queues et son armée, qui désire prendre le contrôle du monde. Chaque personnage aura évidemment son rôle à jouer pour tenter d’empêcher ce funeste personnage d’arriver à ses fins. Il est possible de commencer l’aventure en choisissant le personnage que vous voulez, sans aucune incidence. Vous rencontrerez cependant quelques disparités entre leurs histoires, principalement au niveau des noms et des titres des personnages. Je crois que, dans certains cas, c’est fait volontairement pour conserver une partie de l’intrigue, peu importe le personnage choisi. Cependant, je crois aussi qu’à quelques occasions il s’agit plutôt d’erreurs de traduction sur la version française.

Les cinématiques du jeu sont faites avec des images de personnages statiques, un peu comme un visual novel. Ce n’est pas la présentation la plus intéressante et, de plus, il n’y a aucun doublage. Ce silence, ainsi que les nombreuses erreurs de traduction, diminue beaucoup l’intérêt pour l’histoire. Elle n’aura pas réussi à m’interpeller malgré les nombreuses heures passées à y jouer. C’est vraiment lassant de parler avec les différents personnages non-joueurs, car cela n’apporte bien souvent rien à l’histoire en plus d’être souvent incompréhensible. Une des seules raisons qui m’a poussé à continuer à lire les dialogues est les tournures de phrases rigolotes et les blagues occasionnelles.
Les mécaniques de jeu
Yasha: Legends of the Demon Blade est un Roguelike rapide en vue isométrique. Il fait énormément penser au jeu Hades en termes de rapidité de l’action. Il est cependant beaucoup plus simple que ce dernier et chaque sortie se ressemblent beaucoup. Au village, vous pourrez effectuer certaines petites modifications entre chaque sortie. Vous pourrez y effectuer le choix de votre arme et choisir vos améliorations.
Vous combattrez bien sûr des ennemis et vous serez récompensé de diverses façons. Au total, il y a quatre types de ressources. Premièrement, l’argent vous permettra de vous procurer des améliorations au cours de vos sorties. Vous perdrez tout votre argent chaque fois que vous mourrez et vous recommencez chaque partie à zéro. Il y a aussi les points d’âmes qui vous permettront d’améliorer différentes facettes de votre personnage de façon permanente. Il peut s’agir de votre vitalité, de votre force, du nombre de points d’âme gagnés, et autres. Vous trouverez aussi des fragments d’armes qui sont utilisés pour déverrouiller et améliorer les différentes armes. Il y a un type de fragment propre à chaque personnage, donc les fragments récupérés diffèrent en ce sens. Et finalement, les orbes d’âmes permettent d’ajouter des effets à vos armes en cours de partie. Il est possible d’équiper trois orbes par arme et chaque orbe peut être amélioré jusqu’au niveau trois. Vous pourrez remplacer un orbe par un autre advenant le cas où vous en trouvez une qui vous plaît davantage.


Vous devrez vaincre tous les ennemis d’une zone avant de pouvoir passer à la zone suivante. Vous pouvez récupérer l’argent et les points d’âmes de façon aléatoire sur les ennemis ainsi que dans les petits hôtels de prière qui peuvent être visités après chaque zone. Vous recevrez un orbe d’âme après avoir débarrassé une zone de tous ces démons. Vous serez aussi assuré de recevoir un fragment d’arme après avoir vaincu un boss.

Les combats
Lors de vos affrontements contre les démons, vous pourrez utiliser différentes attaques pour venir à bout de ceux-ci. Il y a l’attaque légère, l’attaque lourde, l’attaque unique et sa variante chargée et, pour terminer, la ruée (ou esquive). Vous pouvez combiner ces attaques lors d’un combat pour déclencher des mouvements différents. Par exemple, si vous utilisez la ruée et faites une attaque légère, Shigure donnera un grand coup d’épée en cercle autour d’elle au lieu d’un petit coup devant elle. Il est aussi possible de faire une contre-attaque lorsque vous parez le coup d’un démon. Un cercle jaune qui apparaît autour de l’ennemi et en effectuant votre attaque unique à ce moment, cela annulera l’attaque adverse et vous permettra d’enchaîner avec un combo dévastateur. Contre les boss, il est possible de charger l’attaque unique pour faire une quantité importante de dégât. Un indicateur visuel vous permettra de bien identifier ces moments.
Malgré tout cela, les combats sont très répétitifs. Les ennemis sont peu diversifiés et il y a très peu de boss à affronter. Je me suis lassé rapidement de toujours faire la même combinaison de touches. Dans mon cas c’était la ruée combinée à l’attaque légère et, de façon très occasionnelle, l’attaque unique pour parer un coup. Le personnage que j’ai préféré jouer est Taketora, l’homme tigre, car il est le seul à avoir des attaques autant à distance qu’au corps-à-corps. Cela rendait les combats un peu plus engageants et diversifiés. De plus, les hitbox laissent souvent à désirer et la portée de certaines attaques ennemies est si grande qu’elles sont quasiment impossibles à éviter.



Le festival est en ville
Après chaque boss, votre personnage se retrouvera dans un lieu de repos rassemblant quelques personnages qui vous proposent divers effets pour la suite de votre aventure. Ces personnages apparaissent de façon aléatoire chaque fois que vous arrivez sur les lieux du festival. Vous pourrez acheter des talismans ou manger des nouilles pour vous faire profiter d’effets positifs. Très rarement, il est possible de récupérer des aliments qui permettront d’augmenter les bonus offerts par les nouilles. Vous pourrez aussi prendre le thé ou vous reposer dans une source d’eau chaude pour regagner des points de vie. Un autre personnage vous vendra des orbes d’âmes et, pour finir, vous pourrez tenter de relever un défi aléatoire pour remporter un talisman. Vous devrez choisir entre un talisman béni qui vous offrira un bonus ou un talisman maudit qui offrira un plus gros bonus, mais aussi un malus. Toutefois, soyez vigilants, car, si vous échouez le défi, vous perdrez la moitié de vos points de vie actuels.



Des graphismes et une bande-son aussi ordinaires que le reste
Au niveau des graphismes, Yasha: Legends of the Demon Blade n’est pas particulièrement impressionnant. Même si les dessins lors des dialogues ou dans les menus sont vraiment très réussis, le reste du temps, vous aurez l’impression de jouer à un jeu de PlayStation 2. Les décors sont souvent plutôt vides et peu inspirés. C’est dommage que la qualité de la présentation soit aussi inégale.
Pour ce qui est de la bande-son, je l’ai trouvé intéressante et très peu variée. C’est une fois de plus un élément irritant. Je ne prends pas particulièrement plaisir à écouter la même mélodie en boucle, surtout lorsque celle-ci n’a rien d’un chef d’œuvre. Il m’est même arrivé de mettre le jeu en sourdine, préférant le silence à la bande-son du jeu.



La chasse au démon, encore et encore
Yasha: Legends of the Demon Blade est un jeu rempli de bonnes idées, mais qui ne livre tout simplement pas la marchandise. Malgré son ambition, il s’agit d’un jeu terne et répétitif. Par moments, il est difficile de se motiver à continuer tant les combats sont redondants. L’histoire est elle aussi inintéressante et remplie d’erreurs de traduction qui la rendent souvent incompréhensible. Les seuls points positifs sont que les dessins inspirés des animés japonais sont jolis et que la prise en main est simple. Honnêtement, 7QUARK ferait mieux de retourner à la table à dessin, ou tout simplement se limiter aux jeux pour mobiles. Un jeu peu impressionnant auquel je donne la note de 5 sur 10.
Points positifs:
- La présentation est réussie.
- Une prise en main simple.
Points négatifs:
- Les combats sont très peu variés.
- Une traduction française douteuse.
- La bande-son est répétitive et agaçante.
- Des hitbox qui laissent parfois à désirer.
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Yasha: Legends of the Demon Blade. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
Un énorme merci à 7QUARK et Game Source Entertainment de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.
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