Critique: Age of Darkness: Final Stand
Voici notre critique du jeu Age of Darkness: Final Stand, testé sur PC.

Genre: Jeu de stratégie en temps réel
Développeur: Playside Studios
Date de sortie: 15 janvier 2025
Disponible uniquement sur PC.
Si vous êtes comme moi, vous avez probablement grandi en jouant à des jeux de stratégie comme Starcraft, Warcraft, Age of Empire, Command and Conquer Red Alert, et j’en passe. À une certaine époque, ces jeux étaient très populaires. Certains iront même jusqu’à dire que c’était la belle époque! Heureusement, certains studios s’efforcent de préserver ce genre. C’est le cas de Playside Studios, qui a lancé l’accès anticipé d’Age of Darkness: Final Stand en octobre 2021. Ce jeu mélange les genres du RTS et du jeu de survie par vagues en offrant une technologie permettant d’afficher plus de 70 000 ennemis à l’écran, ce qui devrait vous en mettre plein la vue. Malheureusement, ce titre est resté dans l’ombre toutes ces années, mais, le 15 janvier dernier, le jeu est enfin sorti de son accès anticipé. La version complète inclut des nouveautés, telles que la campagne, mais surtout, le mode coopératif très attendu par la communauté. Alors, est-ce que Age of Darkness est un bon jeu de stratégie? Arrive-t-il à se distinguer des autres jeux du genre? Voyons cela ensemble!

Une campagne linéaire, répétitive et fade.
Avant d’entrer dans le vif du sujet et d’aller combattre des dizaines de milliers d’ennemis la tête baissée, j’ai cru bon de débuter par le mode campagne, afin d’apprendre les bases du jeu. Le mode histoire commence en force avec une magnifique cinématique qui résume brièvement l’histoire du conflit qui fait rage au cœur d’Erodar. Dans le passé, les terres d’Erodar étaient sous la domination des Cauchemars. Puis, un jour, la race des Elosans fabriqua des cristaux géants magiques pour emprisonner ces créatures maléfiques. Ainsi, ils établirent un semblant de paix sur ces terres. Même si cet acte de bonté laissa entrevoir un espoir de paix, ce fut de courte durée, car la race humaine a rapidement changé son fusil d’épaule en se retournant contre les Elosans et en créant ainsi une guerre sans précédent. Après des batailles féroces et de nombreux décès dans les deux camps, les Elosans ont malheureusement perdu la guerre, et la domination mondiale est passée aux mains de la race humaine. Depuis que les humains ont pris le contrôle d’Erodar, ils font face à une double menace: les cauchemars qui hantent à nouveau les terres, et l’avancée de forces hostiles. Ils doivent maintenant affronter ces deux dangers et protéger leurs terres, leurs villages et leurs citoyens. C’est le prix à payer pour avoir remporté la guerre et conquis Erodar.

L’histoire est assez originale, mais, pour ce qui est de la campagne, elle ne réinvente pas la roue. Selon moi, elle est même plutôt ennuyeuse et facile à oublier. Ce mode sert surtout à nous emmener graduellement dans le jeu, à nous faire découvrir les principes de base et les mécaniques du jeu, tout en tentant de nous captiver pendant une dizaine d’heures grâce aux dialogues entre les missions. Parlant des missions, elles se ressemblent toutes et on perd vite l’intérêt, car la campagne tire en longueur. Cependant, étant donné que le tutoriel est un peu flou, la campagne sert efficacement de passerelle vers le mode survie, qui est le cœur du jeu.



Une jouabilité typique aux jeux de stratégies en temps réel
Au niveau de la jouabilité,Age of Darkness: Final Stand ne sort pas trop des sentiers battus. Les principes de base sont les mêmes: il faut améliorer sa base en y construisant différents bâtiments et en y récoltant des ressources, comme le bois ou la pierre. Pour assurer la croissance de votre ville, il est impératif de renforcer votre armée en formant diverses troupes, en améliorant vos infrastructures, en découvrant de nouvelles avancées technologiques et, surtout, en protégeant votre cité.
Pour défendre votre cité, vous devrez former une armée redoutable. Celle-ci pourra contenir des épéistes, des archers, des unités équipées de lances, et bien d’autres encore. Cette armée sera cruciale pour protéger votre ville et pour étendre votre influence en conquérant de nouveaux territoires. En plus, conquérir des camps ennemis vous permettra d’obtenir des ressources rares. Avec le bâtiment de base pour entraîner les soldats, on n’a droit qu’à deux ou trois types d’unités. Il est donc crucial de planifier l’amélioration des différents bâtiments, y compris la création de centres de recherche, pour accéder à des connaissances plus approfondies et entraîner des soldats plus forts et plus résistants. Ces soldats seront nécessaires pour faire face aux vagues d’ennemis qui ne cesseront de se renforcer.

La récolte de ressources est un aspect qu’il faut considérer dès le début de la partie, car vous en aurez besoin pour construire des bâtiments avant l’arrivée de la première vague d’ennemis. Pour faciliter la planification, un tableau récapitulatif des ressources disponibles est constamment accessible. Ce récapitulatif inclut également une jauge de temps qui nous indique quand la prochaine vague de récolte aura lieu et les gains additionnels attendus. Il est donc important d’implanter rapidement les divers bâtiments de récolte pour garantir une cueillette régulière et continue. De plus, comme dans les autres jeux de cette catégorie, l’emplacement des différents points de collecte est important. Par exemple, si l’on érige les cabanes à bois loin des forêts, le bâtiment ne récoltera pas, ou très peu, de ressources. Toutefois, si vous érigez le même bâtiment dans un endroit bordé d’arbres, votre production de ressources atteindra son potentiel maximal et vous obtiendrez beaucoup plus de ressources à chaque cycle de récolte. Il est donc crucial d’étendre votre campement pour dénicher les meilleurs gisements et sites de récolte. Pour faciliter la planification de la construction d’un bâtiment, une petite note nous indique si la récolte sera nulle, modérée ou exceptionnelle.
En ce qui concerne la construction, les amateurs du genre ne seront pas trop dépaysés, mais il sera nécessaire de s’adapter légèrement. Effectivement, contrairement à d’autres jeux du même genre, il est impossible de construire des bâtiments n’importe où et sans cohérence. Ici, il faut placer stratégiquement ses bâtiments pour optimiser leur rendement. La construction d’éléments défensifs est également mise en évidence. En effet, une bonne défense est souvent la meilleure attaque. À l’instar des jeux de type Tower Defense, vous devrez placer vos bâtiments défensifs de manière stratégique pour résister aux assauts répétés de vos adversaires. De plus, vous aurez la possibilité de construire des éléments d’éclairage pour éclairer davantage votre terrain et réduire légèrement l’étendue du brouillard vert. Ce redoutable brouillard, qui amène avec lui des milliers de créatures lors des nuits funestes.

Finalement, si vous êtes un amateur de jeux de stratégie, les commandes ne devraient pas vous déstabiliser. La plupart des interactions se font avec la souris. Un simple clic permet d’attaquer des ennemis, de construire des bâtiments, de naviguer dans les menus, de déplacer la caméra, etc. Vous pouvez presque tout faire avec la souris. Le clavier peut nous simplifier la tâche pour contrôler la caméra, que l’on peut déplacer avec les touches directionnelles. Il est également possible d’utiliser des raccourcis clavier afin de construire certains édifices, ce qui nous évite parfois de chercher un édifice en particulier dans les différents menus.

Une difficulté cauchemardesque
Que ce soit en mode histoire ou en mode survie, en solo ou en coopération, le jeu se montre extrêmement exigeant. Vous pouvez choisir parmi plusieurs niveaux de difficulté, mais même le plus facile est difficile. Plus les niveaux de difficulté augmentent, plus il y a de créatures à combattre. De plus, j’ai remarqué que ce n’est pas seulement la quantité d’ennemis qui change selon la difficulté, mais aussi leur provenance. Dans les modes de jeu les plus faciles, les créatures se déplacent généralement dans une seule direction pour attaquer notre cité. Cependant, dès que le niveau de difficulté augmente, les hordes d’ennemis peuvent provenir de deux ou trois emplacements différents en même temps. Cela nous pousse à renforcer notre forteresse dans tous les sens pour nous préparer à l’attaque.
Pendant les nuits funestes, un épais brouillard vert phosphorescent émerge, et c’est ainsi que des milliers de créatures surgissent pour assaillir notre ville. Ce brouillard, connu sous le nom de « voile », peut s’affaiblir si on réussit à éclairer la carte et, surtout, notre cité, avec de la lumière. Il est donc crucial de s’étendre dans diverses directions pour reprendre du terrain sur le voile, car celui-ci non seulement attire des adversaires, mais aussi épuise nos forces militaires.



Chaque partie génère une carte aléatoire, ce qui fait que l’on ne peut pas vraiment mémoriser le modèle d’une carte pour savoir où bien s’établir. Chaque nouvelle aventure est donc remplie de surprises, ce qui vous force à improviser et à vous préparer à toutes les éventualités. La plupart des combats surviennent pendant les nuits funestes, mais il n’est pas rare de rencontrer quelques ennemis errant sur le territoire pendant l’exploration. Il est également possible de trouver des points d’intérêts gardés par les ennemis. Pour en prendre le contrôle, il suffit d’éradiquer la menace dans la zone du site et de s’en emparer. Quand c’est fait, on est récompensé par une abondance de ressources qui sont parfois assez rares. De plus, il est recommandé de chasser la nuit plutôt que le jour, car les ennemis donnent de meilleurs bonus d’expérience pour nos troupes. Mais attention! Il est également possible de tomber sur des cauchemars d’élite, bien plus forts et menaçants que les troupes régulières. Il est donc judicieux de se lancer à l’aventure avec une armée solide et bien équipée. Le jeu est très intense, mais heureusement, il est possible de le mettre en pause pour prendre une respiration et planifier votre prochain coup.


Chaque partie est unique
À première vue, le jeu peut paraître assez linéaire, puisque le principe de base reste toujours le même. Fortifier notre ville, l’améliorer, recueillir des ressources et former une armée pour nous défendre contre les cauchemars. Bien sûr, si c’était seulement ça, le jeu deviendrait vite redondant. Cependant, je vais vous expliquer en quoi chaque partie est unique en son genre. Premièrement, les cartes sont générées aléatoirement. Chaque nouvelle partie génère une carte unique, avec des montagnes, des rivières et des lacs à des emplacements différents à chaque fois. Cela nous oblige à explorer constamment les environs pour maximiser nos constructions. De plus, vos troupes possèdent un arbre de compétences qui vous permet d’améliorer certaines habiletés ou statistiques au fil de la partie. Grâce à certains matériaux et à certaines recherches, il est possible d’optimiser divers aspects, tels que la défense de chaque soldat, ses attaques, ou encore sa portée de vision sur la carte. On a la liberté de décider quelle compétence on souhaite renforcer, quand on le souhaite, tant qu’on dispose des ressources adéquates.

Vous aurez également la possibilité de choisir parmi trois alliances et six personnages. Avant de commencer une partie, vous devrez choisir une des trois alliances proposées. Une fois sélectionnée, il vous sera demandé de choisir un des deux personnages uniques à cette alliance. Chaque héros possède des capacités spéciales qui lui sont propres et présente également des attributs différents, comme la puissance d’attaque, la défense et d’autres encore. Finalement, les primes à la fin des nuits funestes viennent ajouter une touche supplémentaire de diversité. Si l’on remporte une nuit funeste, on aura le choix entre trois bonus, qui peuvent changer d’une partie à l’autre. Vous aurez l’opportunité de profiter de divers avantages, tels qu’un bonus d’expérience pour votre héros, des adversaires qui laissent tomber des ressources en mourant, ou encore certaines façons d’obtenir des renforts.


Un mode coopératif qui est le bienvenu
En visitant les différents forums, j’ai remarqué que beaucoup de joueurs de la version anticipée du jeu réclamaient un mode coopératif. Heureusement, les concepteurs ont entendu les joueurs et nous offrent maintenant cette fonctionnalité. Dans le mode coopératif, l’objectif reste inchangé: vaincre et résister aux terreurs jusqu’à l’assaut final. Cependant, chaque joueur a la possibilité de choisir sa faction et son héros.
Chaque cité est gérée individuellement par chaque joueur, et les joueurs se trouvent l’un à côté de l’autre. Chacun d’entre nous évolue dans notre propre ville tandis que notre partenaire évolue dans la sienne. En améliorant certains bâtiments plus avancés, il est possible d’échanger des ressources avec notre allié, ce qui peut nous donner un avantage pour celles qui sont longues à collecter, surtout si nous n’avons pas de gisements de qualité à proximité. Après avoir survécu à une nuit d’invasion de cauchemars, chaque joueur choisit son bonus individuellement. Ce bonus profite non seulement au joueur, mais aussi à son allié. Il peut être très astucieux de communiquer nos décisions avant de les prendre, car ces bonus deviennent des récompenses partagées. La partie se termine soit lorsque notre objectif de mission est atteint, soit de manière abrupte si l’une des villes des joueurs est anéantie. Il est donc crucial de rester vigilant envers les deux villes, même si l’une d’elles est plus au centre de l’attention, car les cauchemars sont toujours présents et une seule distraction peut mettre fin à une longue partie.


Des graphismes pas trop cauchemardesques
Age of Darkness nous propose des graphismes respectables, mais sans trop d’artifices. Les personnages sont bien modélisés, les couleurs sont éclatantes, les différents designs de bâtiments sont également soignés et les effets lumineux sont remarquables. Le tout est aussi agréable regarder en vue rapprochée qu’en vue éloignée. Certes les graphismes sont jolis, mais ce qui est vraiment impressionnant, c’est la quantité d’ennemis affichés à l’écran. En effet, Playside Studios a développé une technologie nommée SwarmTech, qui permet d’afficher jusqu’à 70 000 ennemis simultanément à l’écran. Malheureusement, je dois vous avouer que je n’ai pas eu le courage nécessaire pour affronter autant d’adversaires. Pour espérer affronter un tel nombre d’adversaires, il vous faudra affronter la difficulté la plus élevée. Malheureusement, je n’ai pas le talent de stratège nécessaire pour assister à un tel spectacle. Le plus grand nombre d’ennemis que j’ai vus était d’environ 30 000, et je peux vous assurer que c’était déjà très impressionnant.
Malheureusement, j’ai remarqué quelques problèmes visuels mineurs, tels que des textures qui se comportent de manière étrange sur le sol pendant les transitions jour/nuit, ou des personnages qui disparaissent soudainement sans raison pour réapparaître ailleurs. J’ai également observé quelques ralentissements et des modélisations moins réussies pendant les cinématiques. Ces problèmes seront probablement résolus à l’avenir, mais, pour un jeu en accès anticipé depuis près de quatre ans, on aurait pu s’attendre à plus de polissage à ce niveau.

Mon avis
Étant nostalgique des jeux de stratégies comme Starcraft et Age of Empire, Age of Darkness: Final Stand est un jeu qui m’est rapidement tombé dans l’œil. J’avais des envies de jeux de stratégies et laissez-moi vous dire que je n’ai pas été déçu. C’est un jeu qui contient tous les clichés, mais aussi de nombreuses nouvelles idées. Chaque partie est unique et vous devrez utiliser tous vos neurones pour réussir à déjouer l’ennemi. Les trois factions et les six héros disponibles, combinés aux cartes générées aléatoirement et à toutes les améliorations possibles, assurent que vous n’aurez jamais la même expérience deux fois. Malgré quelques petits problèmes visuels, un tutoriel un peu flou, un mode campagne vite ennuyant et une difficulté vraiment corsée, Age of Darkness: Final Stand est une expérience plus que satisfaisante. Au final, j’ai vraiment apprécié mon expérience et c’est un jeu que je recommande à tous les amateurs de jeux de stratégie en temps réel. Le mode survie est captivant, et le mode coopératif donne plus de rejouabilité à un titre qui en contient déjà beaucoup. Un jeu surprenant auquel je donne la note de 8 sur 10.
Points positifs :
– Des graphismes qui répondent à nos exigences
– La possibilité de choisir entre trois factions et six héros, ce qui ajoute une grande diversité
– La technologie Swarmtech permet d’afficher plus de 70 000 éléments à l’écran.
– Une véritable sensation d’angoisse lorsque les jours s’écoulent avant les nuits fatidiques
– Un mode coopératif aussi divertissant qu’indispensable
– La possibilité d’optimiser ses troupes grâce à un arbre de compétences.
– Chaque héros possède ses propres compétences uniques.
Points négatifs:
– Une campagne courte et fade.
– Une difficulté qui fera le bonheur de certains, mais qui en fera fuir beaucoup d’autres.
– Certains placements de bâtiment peuvent parfois être frustrants.
– Un tutoriel trop long qui laisse beaucoup de questions sans réponse.
– Le déplacement des troupes est assez lent, mais pas aussi lent que les chargements
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Age of Darkness: Final Stand. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous !
Un énorme merci à Playside Studios de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.
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