Critique: The Lacerator
Voici notre critique du jeu The Lacerator, testé sur PC.

Genre: Survie horrifique
Développeur: Games From The Abyss
Date de sortie: 9 Octobre 2025
Disponible uniquement sur PC.
Les jeux du studio Games From The Abyss sont relativement récents. Outre The Lacerator, le studio nous a livré Death Elevator qui est un jeu de tir à la vue subjective avec une direction artistique inspirée de Killer is Dead. Un studio qui travaille sur des projets originaux et qui soigne la jouabilité de ses titres au lieu du scénario, je trouve que c’est assez rare pour être souligné! The Lacerator, le jeu dont je vais vous parler, est directement inspiré d’un jeu paru il y a plus de 30 ans. Depuis sa sortie en 1992, Alone in the Dark n’a jamais cessé de faire rêver! Il a été la source d’inspiration pour des jeux comme Doctor Hauzer, Overblood, Dino Crisis, Fear Effect, Timegate: Le Secret du Templier, Haunting Ground et, bien évidemment, le plus connu de tous, Resident Evil. Il serait regrettable d’ignorer cet élément de mise en scène fantastique, même aujourd’hui. C’est pourquoi The Lacerator profite non seulement de cette technique, mais également de graphismes semblables à ceux des jeux PlayStation, comme Pseudoregelia. Fans de jeux rétro et de slasher, ce jeu est fait pour vous!
Un scénario de film pour adulte
Dans The Lacerator, vous incarnez Max, un acteur de film pornographique qui, une fois encore, remet le couvert dans une œuvre du septième art avec en vedette Stacy, le tout filmé par Rodriguez, son ami caméraman! C’est sous les meilleurs hospices que devait se dérouler ce tournage, sauf que tout a viré au pire en un claquement de doigts! Max se réveille dans une pièce crade et glauque en boxer et t-shirt, mais toujours la clope au bec! Il va falloir trouver un moyen de s’échapper de cet endroit sinistre et mortifère. Entre les messages étranges trouvés sur des notes et la vue de nos collègues de travail dans des états inquiétants, les choses s’annoncent mal pour Max! À partir de là, je m’en voudrai de trop vous en dire sur l’histoire, sachez simplement que c’est bourré d’humour, avec un scénario digne d’un bon slasher comme Hitcher, Hobo with a Shotgun, Evil Dead et Planète Terreur. Personnellement, je trouve rafraîchissant d’avoir un scénario qui ne se prend pas au sérieux et qui va à l’encontre du sérieux de titres comme Red Dead Redemption 2 et The Last of Us. Dans The Lacerator, on a un humour gras, noir et décomplexé, que je pourrai comparer à Total Overdose et Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse, pour vous donner une idée de l’ambiance générale du jeu.



Se battre ou s’enfuir?
En introduction, si j’ai cité Alone in the Dark comme inspiration, c’est d’abord pour la jouabilité. La mise en scène et les caméras fixes donnent un charme et une ambiance unique à ce titre, puisqu’il joue également beaucoup avec du gore décomplexé. Contrairement à un Resident Evil qui va sublimer et rendre spectaculaire les scènes horrifiques et violentes, dans The Lacerator c’est complètement banalisé et ça en devient même du comique de répétition! Et à côté de ça, le jeu semble terriblement classique, puisqu’il reprend les codes des jeux de survie horrifique avec des munitions limitées et des clefs à trouver comme dans Alien Breed. Toutefois, The Lacerator ne se contente pas de reprendre simplement la formule et propose une caméra à l’épaule, comme dans Opération Jupiter que l’on peut choisir à la place des caméras fixes à n’importe quel moment du jeu! Et mieux que ça, le jeu propose différents chemins possibles pour terminer le jeu avec plusieurs fins possibles! Selon vos choix, Max sera amputé d’une jambe, aura la langue arrachée ou aura les tripes à l’air! Sur votre chemin, Max est amené à trouver des citrons et des bananes, qui encombreront rapidement son inventaire, mais sachez que ces fruits servent de monnaie d’échange contre des soins de santé ou des munitions avec un homme qui ne se présente qu’à certains trous dans les murs! Ces notes d’originalités m’ont vraiment plu, en plus de l’ambiance désinvolte, il est possible de tromper la linéarité du jeu en prenant un chemin différent selon l’état de Max, c’est aussi l’occasion de trouver d’autres armes selon l’endroit où l’on passe!



Même les graphismes sont rétro
The Lacerator a une qualité visuelle que j’apprécie: il assume pleinement ses graphismes 3D semblables à la première PlayStation. De plus, il y a surtout un filtre de télévision cathodique qui rend homogène l’ensemble de l’image et le rendu fonctionne bien avec un jeu d’horreur! L’animation est excellente, on a même droit à des zooms sur des échelles et des animations de portes qui s’ouvrent en hommage à Resident Evil et, là aussi, c’est très réussi! Si les gros polygones, les décors en 3D précalculés et les gros pixels d’hémoglobine ne vous dérangent pas, The Lacerator vous plaira! En revanche, si vous cherchez du pixel perfect ou un rendu visuel contemporain, ne perdez pas votre temps: le jeu ne propose pas d’alternative à ces graphismes. Les jeux d’ombres et de lumières sont également bons, on profite réellement d’un jeu 3D de la fin des années 90 réalisé avec soin!



Pas de bruit, le lacérateur n’est pas loin
Les musiques sont à l’image du jeu. C’est gras, saturé et la bande-son met une tension palpable durant les phases de danger. Ça fonctionne très bien, mais je ne relève pas de composition qui me reste en tête, et je ne pense pas que ce soit le but! La musique, comme le lacérateur, est là pour vous mettre la pression, rien de plus, rien de moins. Rien à dire sur les effets sonores, c’est convaincant! Quant aux voix, c’est digne des Sims. Les personnages conversent par onomatopées et on suit leur dialogue à l’aide des sous-titres… qui sont, hélas, en anglais! La langue du jeu est à l’origine en portugais, puisque le studio Games From The Abyss est basé au Brésil. À l’heure actuelle, il n’y a donc que le portugais et l’anglais de disponibles, et il ne faut pas traîner à lire les sous-titres lors des cinématiques, car ça passe très vite!



S’échapper, au plus vite
The Lacerator m’a surpris par plusieurs points, notamment son accessibilité! Le jeu n’est pas spécialement difficile pour peu que vous soyez attentif à l’environnement et que vous sachiez quand il faut fuir ou se battre! Le couteau m’a évité de gâcher bon nombre de munitions qui se sont révélées utiles pour le boss ultime, le lacérateur! Ma partie a duré trois heures, ça peut paraître extrêmement court, mais il faut garder à l’esprit que ce jeu est fait pour être découvert de plusieurs manières différentes. Perdre la jambe de Max permet de passer sous les tables et de ramper dans certains endroits inaccessibles, et il y a d’autres chemins possibles! Par exemple, en se faisant éventrer, Max peut utiliser ses intestins à la manière d’Indiana Jones, quise servirait de son fouet pour se balancer. The Lacerator se rapproche beaucoup de l’idée que je me fais d’un jeu vidéo dans le sens où il y a plein d’alternatives possibles, et faire le choix de faire plusieurs fins et chemins différents a plus de sens que de proposer une seule histoire linéaire que l’on ne rejouera sûrement jamais. Ce jeu pousse notre curiosité à voir toutes les histoires possibles, j’ai l’impression d’avoir un Resident Evil avec une jouabilité qui se situe entre The Last of Us et Detroit Become Human. Un savant mélange qui nous emmène sur une conception du jeu vidéo différente de celle que l’on a aujourd’hui qui s’appuie majoritairement sur le cinéma. Et ce n’est pas le choix de The Lacerator, qui préfère miser sur une jouabilité créative et inventive!



L’avis de Gilles
Quelle belle surprise! J’ai ressenti la même passion et le même soin apporté à ce jeu que pour des titres comme Turbo Kid et Tiny Thor! The Lacerator bénéficie d’une technique, à la fois d’apparence datée et en même temps d’une jouabilité originale, créative et inventive, en plus d’être parfaitement maîtrisée! Ce n’est pas le jeu idéal si vous ne maîtrisez pas l’anglais ou encore si vous voulez avoir une aventure de longue haleine. Mais si vous aimez le jeu vidéo dans sa plus stricte forme, avec quelques idées novatrices, comme perdre des membres pour accéder à différents parcours, si vous avez la curiosité de découvrir cette ambiance à la fois lugubre et comique, The Lacerator vous plaira! Ce jeu me plaît, car il s’éloigne des standards des jeux vidéo actuels. Ici ce sont des graphismes d’une autre époque auxquels nous avons droit, au même titre que la maniabilité, qui est complètement archaïque! Mais le jeu n’est pas pour autant sectaire à la modernité, les sauvegardes sont automatiques et, quand on tire avec une arme à feu, la visée n’est pas automatique, mais elle est représentée par un laser rouge, comme dans Deadly Premonition! À coup sûr, The Lacerator plaira aux joueurs qui privilégient la jouabilité aux graphismes et au scénario, et, si vous aimez les slashers à l’humour noir et gras, vous serez servis! The Lacerator est un jeu captivant, malgré sa technique datée. Voilà un sacré défi relevé par le studio Games From The Abyss et je leur lève mon chapeau! j’espère avoir des nouvelles de leurs prochains projets, car c’est un studio à suivre avec beaucoup d’intérêt! Je lui donne la note de 9 sur 10!
Points positifs:
- Une jouabilité inventive
- Le choix de la caméra à tout moment
- L’humour omniprésent
- Un rendu visuel de type PS1 de bon goût
- Choix de fins multiple
- Prise en charge parfaite de la manette
Points négatifs:
- Un jeu intégralement en anglais
- Les sous-titres qui passent très vite
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu The Lacerator. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
Un énorme merci à DreadXP de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.
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