Critiques jeux

Critique: GEX Trilogy

Voici notre critique du jeu GEX Trilogy, testé sur Nintendo Switch.

Genre: Jeu de plates-formes, Aventure, Parodie
Développeur: Crystal Dynamics, Limited Run Games
Date de sortie: 16 juin 2025

Disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox Series et PC.

L’année 2025 en est une bonne pour les amateurs de jeux rétro. Avec des jeux comme Croc: Legend of the Gobbos Remastered, Tomb Raider IV-VI Remastered, Dragon quest III HD-2D Remake, Suikoden 1&2 HD Remaster, les joueurs surfent sur une vague de nostalgie depuis le début de l’année. Cette fois-ci, c’est au tour de Gex de refaire apparition sur nos écrans. GEX Trilogy est tout ce que les fans désiraient. Les trois jeux dans leur état original, des bonus intéressants et un prix raisonnable. Cela étant dit, il n’y a pas que du bon. Laissez-moi vous dire ce que j’en ai pensé!

Un lézard qui a de la classe

Si vous ne connaissez pas Gex, il s’agit d’un lézard qui était très populaire vers la fin des années 90. Cette époque où les mascottes étaient d’une importance capitale et où tous les studios cherchaient à créer le prochain Mario ou le prochain Sonic. Gex n’est pas le plus connu du lot, mais il a une bonne notoriété dans l’industrie. Le premier jeu de la série, intitulé Gex, est paru sur 3DO en 1995. Il a été porté sur la Sega Saturn et la PlayStation de Sony à la fin de l’année 1995 sur le marché américain et en avril 1996 en Europe. Le jeu était un jeu de plates-formes 2D classique, mais avec des mécaniques uniques, comme la possibilité de coller aux murs et un ton plus mature que ses compétiteurs. Toutefois, c’est avec Gex: Enter the Gecko que le studio Crystal Dynamics a frappé un coup de circuit. La présentation en 3D, les niveaux inspirés de Super Mario 64 et le fort accent sur la parodie ont élevé le personnage au rang de légende. Ensuite, avec Gex: Deep Cover Gecko, le studio a peaufiné la formule et créé un jeu qui est encore excellent selon les standards actuels.

Un lézard qui a de la classe!

Gex

Le premier titre est assurément le moins attirant du lot. Tout comme une autre de nos mascottes favorites, Rayman, le premier jeu de la série, en était un en 2D avant de faire la transition vers la 3D qui dominait la scène à l’époque. Lors de sa sortie, il était encore fréquent pour les jeux de plates-formes de choisir ce format et Gex s’en sortait plutôt bien. Il se distinguait des autres jeux du genre par son ton et ses mécaniques de jeu. Gex adoptait un ton beaucoup moins sérieux que ses compétiteurs. À la manière de Earthworm Jim ou encore Abe’s Odyssey, c’est un jeu qui utilise beaucoup l’humour pour attirer le joueur. Toutefois, il combine cet humour avec un visuel attirant, des niveaux bien construits et des mécaniques de jeu intéressantes.

Il met de l’avant des mécaniques de jeu uniques…
… mais il opte pour un look plus classique pour la sélection des niveaux.

La première chose que vous remarquerez est l’accent qui est mis sur la possibilité de coller aux murs. Cette mécanique de jeu est beaucoup plus utilisée que dans les autres jeux de la trilogie et c’est ce qui m’attire le plus dans le premier titre. Les contrôles sont aussi excellents et Gex a déjà beaucoup de personnalité. Les fameuses répliques et farces faisaient partie de l’ADN du jeu dès sa création. Avoir eu recours à un professionnel pour doubler le lézard et lui faire dire de telles folies a été une idée de génie! Pour un jeu en 2D, c’est une aventure surprenamment satisfaisante et qui se distingue réellement de la compétition à l’époque.

Gex: Enter the Gecko

Gex: Enter the Gecko est peut-être le deuxième jeu de la série, mais c’est aussi une remise à zéro. La 3D apporte un vrai vent de changement et permet au lézard de réellement compétitionner dans le monde des grands. Et pour compétitionner, il compétitionne! Il utilise toujours l’humour pour attirer l’attention, mais il offre aussi des niveaux variés avec une structure intéressante.

La structure des niveaux de Gex: Enter the Gecko est semblable à celle de Super Mario 64 paru 2 ans auparavant. Même si les niveaux ne sont pas aussi vastes, ils contiennent plusieurs objectifs à compléter pour obtenir des télécommandes qui vous permettront de progresser dans le jeu. Par exemple, le premier niveau vous demandera d’atteindre le haut du rocher vacillant, chasser les deux chasseurs et écrabouiller cinq champignons mauves. Il ne s’agit donc pas seulement de terminer le niveau, il faut y accomplir des objectifs précis. C’est vraiment un système de progression agréable qui donne une vraie raison de revisiter chaque environnement à multiples reprises.

La 3D va très bien à notre héros.
Les niveaux contiennent plusieurs objectifs.

De plus, les environnements sont tous variés et bien pensés. Gex joue aussi beaucoup dans la parodie. Dans cet opus, vous en verrez donc de toutes les couleurs. Le premier niveau vous permet d’incarner un lapin célèbre pour sa phrase récurrente, « What’s up, Doc? ». Plutôt que de récolter des pièces, vous récolterez des carottes et vous aurez même à faire face à des chasseurs chauves et des enclumes qui tombent du ciel. Vous visiterez une tonne d’environnements tous aussi géniaux les uns que les autres. De plus, même si la possibilité de coller aux murs est plus limitée dans ce titre, les rebonds avec la queue compensent largement. En effet, en sautant, Gex peut rebondir sur sa queue pour sauter plus haut. Cette mécanique de jeu est importante à maîtriser, mais elle est surtout très amusante. Vous prendrez beaucoup de plaisir à bondir dans tous les sens dans les niveaux.

La chasse au lapin est ouverte!
Les environnements et les objectifs sont variés…
… et les costumes sont toujours très cool.

Gex: Deep Cover Gecko

Même s’il utilise le sexe pour attirer l’œil, Gex: Deep Cover Gecko n’en a pas besoin du tout. Il faut dire que la fin des années 90 était un moment propice pour produire des publicités inappropriées. Dans le cas de Gex: Deep Cover Gecko, l’entreprise a poussé la note jusqu’à en faire un élément intégral du jeu. Cette magnifique femme aux cheveux bouclés, au costume moulant et au décolleté prononcé fait partie de toutes les cinématiques. Personnellement, je trouve que c’est un choix douteux et j’aurais de loin préféré voir une version féminine de Gex joindre l’aventure. La relation amoureuse entre un lézard et une femme vêtue de cuir est un peu dérangeante.

Elle est partout!

Cela étant dit, Gex: Deep Cover Gecko est le meilleur jeu de la trilogie. Il conserve la même formule que le titre précédent pour la structure des niveaux et les objets à collectionner, mais il est plus ambitieux. Gex y incarne des rôles encore plus loufoques qui l’amènent à faire des sports extrêmes, comme de la planche à neige et à incarner un kangourou. Les niveaux sont ingénieux et le jeu a une bonne durée de vie. Toutefois, j’aime un peu moins la structure de monde entre les niveaux. La base secrète est un endroit un peu plus complexe qui rend la recherche du prochain niveau parfois plus difficile que dans les autres titres, mais ce n’est tout de même pas trop mal. Si vous êtes fan de jeux de plates-formes, c’est difficile de trop recommander Gex: Deep Cover Gecko.

Le jeu commence par une cinématique impressionnante.
Gex, le pompier!
Faites de la planche avec les lutins du père Noël!

Le contenu exclusif à la trilogie

Comme toute bonne compilation, GEX Trilogy offre plus que seulement les trois jeux. Dans la section bonus, vous pourrez visionner les bandes-annonces originales ainsi que celles de la trilogie. Vous pourrez aussi visionner des images d’archive en plus d’avoir accès aux manuels de chaque jeu et aux illustrations de coffret. Il y a aussi une section musique dans laquelle vous pourrez écouter l’entièreté des bandes sonores grâce au Tailtunes.

Il y a aussi bien sûr des entrevues vidéo, mais elles sont malheureusement très courtes et n’impliquent que l’acteur qui prêtait sa voix à Gex. Les anecdotes ne sont pas aussi intéressantes qu’elle pourrait l’être si l’équipe de création y avait participé. J’ai été un peu déçu par cet aspect des extras. En fait, j’ai été déçu par les extras en général. À part les bandes-annonces et une quinzaine de minutes d’entrevue, il n’y a pas grand-chose d’intéressant à regarder. Les images d’archive sont bien, mais sans plus, et les illustrations de coffret et les manuels de jeu sont une maigre compensation. Comparativement aux autres collections du genre, GEX Trilogy n’est pas généreux dans le département des extras.

Des entrevues vidéo avec la voix de Gex.
Des publicités choquantes…
… pour différentes raisons.

Je dois aussi parler de la sauvegarde dans les jeux. Pour sauvegarder, vous devrez entrer dans le menu de la trilogie en appuyant sur le joystick de droit et choisir l’option de sauvegarde. Vous serez alors transporté dans un menu contenant trois emplacements de sauvegarde et vous en choisirez une. Ici, il n’y a pas de sauvegarde automatique ni de possibilité de sauvegarder pendant le jeu. C’est non seulement moins agréable, mais c’est aussi facile de quitter le jeu sans avoir pensé à sauvegarder, du moins les premières fois que vous y jouerez. Vous finirez par prendre l’habitude, mais ce n’est pas optimal. Sinon, dans le même menu, vous trouverez les options de filtre et d’affichage qui vous permettront d’appliquer un filtre CRT et de modifier la taille de l’écran. Les amateurs de rétro aimeront assurément le filtre, bien que ce soit le seul offert. De plus, en appuyant simultanément sur les deux gâchettes, vous pourrez reculer le temps de quelques secondes pour rendre l’expérience un peu plus pardonnable. Par contre, vous risquez de principalement l’utiliser dans le premier jeu, car le niveau de difficulté des deux autres n’est pas particulièrement élevé.

Je ne suis pas fan du système de sauvegarde.
Le filtre CRT.

Mon avis

GEX Trilogy est un incontournable pour tous les fans de jeux de plates-formes des années 90. Le premier jeu réussira à satisfaire les puristes de la 2D et les deux autres vont assurément plaire à un grand public. Ma fille, âgée de quatre ans, est immédiatement tombée amoureuse du lézard et de ses aventures. Si vous avez déjà joué à l’un ou à plusieurs de ces jeux, vous savez déjà à quoi vous attendre et, puisqu’aucun changement n’a été apporté, vous ne devriez pas être déçus. Pour les autres, Gex est une série qui mérite d’être connue. Même s’il est absent de la scène depuis déjà longtemps, Gex est une mascotte qui saura vous charmer. L’humour ne touche pas toujours la cible et le premier jeu montre son âge, mais les contenus bonus et la qualité des deux autres jeux de la trilogie valent le détour. Pour seulement 40$, vous pourriez faire bien pire! Encore une fois, Limited Run Games nous permet de plonger tête première dans la nostalgie et fait renaître un classique. Je donne à GEX Trilogy la note de 8 sur 10.

Points positifs :

  • Les trois jeux dans leurs formats d’origine
  • Une trilogie qui a bien vieilli
  • Un bon rapport qualité-prix
  • Des jeux accessibles à tous

Points négatifs :

  • Du contenu bonus pas très excitant
  • Le système de sauvegarde

Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu GEX Trilogy. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!

Manowarkill
Les derniers articles par Manowarkill (tout voir)
 
Partager

Manowarkill

Dans la trentaine, papa d'une petite princesse de 4 ans. Il est conseiller arboricole pour une entreprise d'entretien d'espaces verts. Il a découvert les jeux vidéo à l'âge de 4 ans avec la console Atari 2600 de ses parents. Depuis, il possède toutes les consoles Nintendo, Playstation, Xbox et il est un adepte de la réalité virtuelle.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.