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Premières impressions: No Rest for the Wicked

Voici nos premières impressions sur le jeu No Rest for the Wicked, testé sur PC et Steam Deck.

Genre: Action RPG, Soulslike, Aventure
Développeur: Moon Studios
Date de sortie: 18 avril 2024 en accès anticipé

Accès anticipé exclusivement sur PC, mais une sortie est prévue sur consoles.

No Rest for the Wicked est un pari risqué pour le petit studio autrichien Moon Studios. Si ce nom ne vous dit rien, vous connaissez fort probablement leurs deux derniers jeux. Avec Ori and the Blind Forest et Ori and the Will of the Wisps, le studio a connu deux succès fulgurants et s’est rapidement taillé une place parmi les meilleurs studios indépendants. Toutefois, bien que passé maître dans l’art des jeux de plates-formes et d’action en 2D, Moon Studios se lance un grand défi: redéfinir un genre. No Rest for the Wicked est en accès anticipé depuis déjà un an, mais il vient tout juste de recevoir sa première mise à jour d’envergure appelée The Breach. Grâce à cette mise à jour, Wicked devient digne d’attention. Aujourd’hui, je vais vous parler de ce titre qui m’a énormément charmé et qui, à sa façon, redéfinit un genre.

Sacrament

L’aventure commence alors que votre personnage vaque à ses occupations sur le bateau qui l’amène sur l’île sur laquelle l’aventure se déroulera. Je réserve l’intrigue pour la critique du jeu lors de sa sortie, mais sachez que la présentation est magnifique et que l’histoire, même si elle est intéressante, se fait totalement voler la vedette par la personnalité des personnages et les doublages.

Vous commencerez par créer votre personnage. L’éditeur n’est pas particulièrement complexe, mais je préfère cela à des personnages prédéfinis. Une chose que vous remarquerez rapidement est la stature singulière de votre personnage. Dans Wicked, vous incarnez un Cérime, l’un des derniers descendants d’une lignée de guerriers braves et puissants, et votre physique ne laisse aucun doute que vous êtes une race bien à part. Pour être fidèle au genre, vous vous réveillerez sur une plage, sans équipement, et vous devrez trouver votre route vers la ville de Sacrament. Tout en essayant de trouver une arme et quelques pièces d’armure au passage.

La présentation est vraiment superbe.
Tout commence sur un bateau.
L’éditeur de personnage est correct, mais sans plus.

Les premiers pas peuvent être cruels, car vous devrez vous habituer aux contrôles uniques de No Rest for the Wicked. En effet, contrairement aux autres jeux du genre, Wicked offre une liberté de mouvement incomparable. Vous pourrez courir, sauter et grimper afin d’atteindre des endroits improbables. C’est un peu déroutant de pouvoir grimper partout et d’explorer la carte en sautant par-dessus des murs et en montant sur des toits, mais vous y prendrez vite plaisir. Outre les déplacements, vous devrez apprendre à maîtriser le système de combats et surtout espérer trouver quelques bonnes pièces d’équipement. Il existe une grande variété d’armes et d’armures et, si vous êtes chanceux, vous trouverez une arme qui permettra de vous orienter pour forger votre personnage.

Redéfinir un genre

No Rest for the Wicked est un jeu unique tout en ayant un air de déjà vu. Il emprunte des éléments de jeu ici et là et se les approprie de manière extraordinaire. Visuellement, c’est un titre unique, mais au niveau des mécaniques de jeu, vous pourrez reconnaître plusieurs de vos jeux favoris. La meilleure façon dont je pourrais décrire Wicked est d’imaginer un mélange de Elden Ring et de Torchlight. C’est un Soulslike avec une vue et un système de butin inspiré des Hack ‘n’ Slash. Il possède aussi un système de progression, de crafting et des quêtes qui font penser à certains grands jeux de rôle. C’est un jeu d’action, mais surtout d’exploration. Nous en parlerons plus tard, mais l’environnement est ridiculement complexe et la liberté de mouvement rend l’exploration vraiment unique. C’est un titre qui tente de redéfinir un genre et qui y arrive à merveille. Dans sa forme actuelle, il a déjà beaucoup de potentiel et peut aisément rivaliser avec la grande majorité des titres du même genre.

La majorité des activités offertes sont assez classiques. Vous pourrez pêcher, cuisiner, récolter des matériaux, fabriquer des objets, obtenir des clés pour ouvrir des portes, trouver des passages secrets, compléter des quêtes, visiter des marchands, combattre, obtenir des points d’expérience, trouver de nouvelles armes et de nouvelles pièces d’armure, etc. En introduction, je mentionnais que No Rest for the Wicked redéfinissait le genre à sa façon. Ce que je veux dire est qu’il ne réinvente pas la roue, mais il la perfectionne. Il utilise des ingrédients qui nous sont familiers, mais la façon dont il combine toutes ces mécaniques de jeu pour en faire un tout nouveau plat est rafraîchissant.

Vous pourrez pêcher…
… posséder votre propre maison…
… et même cuisiner!

Le système de progression

Dans Wicked, vous ne pourrez pas choisir une classe en commençant l’aventure. Plutôt, comme dans les jeux de la série Dark Souls, vous pourrez améliorer l’une de vos statistiques chaque fois que vous gagnerez un niveau. Ainsi, vous forgerez vous-même votre classe selon les objets que vous trouverez, ou selon votre plan. Pour ma part, mes deux personnages ont été totalement improvisés. Avec mon premier personnage, les premières armes que j’ai trouvées étaient des armes conçues pour les mages, donc j’ai investi à fond dans l’intelligence et voilà! Pour ce qui est de mon deuxième personnage, ce furent les armes à deux mains demandant de la force qui se sont présentées à moi. J’ai donc choisi cette voie. De plus, le premier boss m’a récompensé de son arme: une épée lourde, mais très efficace, avec des propriétés uniques.

À chaque nouveau niveau, vous pourrez dépenser trois points pour augmenter l’une ou plusieurs de vos attributs et c’est tout. Je dirais que ce n’est pas le système de progression le plus amusant, mais les points dépensés ont beaucoup d’impact sur votre personnage. Vous aurez vraiment l’impression que les trois points que vous venez d’investir dans votre vitalité en valent la peine.

Un système de progression classique.
Tôt dans mon aventure, j’ai mis la main sur cette arme dévastatrice.

Les combats

Les combats de No Rest for the Wicked sont brutaux et impardonnables. C’est un jeu vraiment très difficile et les fans du genre vont adorer cela. Parer les attaques est difficile et manque un peu d’impact, mais c’est l’un des points qui seront améliorés lors de la prochaine mise à jour. Outre cela, les esquives sont agréables, les coups ont de l’impact et il y a beaucoup de sang et d’ennemis qui explosent sous l’impact des coups. Les combats sont vraiment dynamiques et les ennemis sont variés en plus d’être persistants. Vous affronterez un maximum de deux ou trois ennemis à la fois, mais ils sont vraiment agressifs et, en trois contre un, vous devrez garder l’œil sur votre barre de vie et probablement vous guérir à quelques reprises pendant le combat. En plus de surveiller vos points de vie, vous devrez gérer votre endurance et accumuler assez de points de concentration en combattant pour pouvoir déclencher les attaques uniques provenant des runes contenues dans votre arme.

Pour ce qui est des personnages qui utilisent des attaques à distance, comme c’est le cas pour mon mage, ils utilisent le même système de concentration. C’est-à-dire que, si vous voulez pouvoir utiliser l’une de vos magies, vous devrez tout d’abord attaquer les ennemis en corps à corps pour accumuler suffisamment de points. Cela m’a donc contraint d’opter pour un hybride entre le guerrier et le magicien, en mettant davantage de points dans la vitalité et la capacité de porter une armure plus lourde. Heureusement, il s’agit ici aussi de l’un des aspects qui seront corrigés dans la prochaine mise à jour du jeu. Les attaques de bases pour l’arc et les magies de base utiliseront des points d’endurance plutôt que de concentration et leur puissance sera ajustée en conséquence.

Les combats sont violents…
… et les ennemis sont coriaces.

La carte

La carte monde de No Rest for the Wicked est assez banale. Des zones qui se succèdent et qui s’attachent les unes aux autres. Par contre, les zones sont ridiculement complexes. En regardant la carte, on pourrait croire que les zones sont toutes petites, mais elles contiennent tellement d’étages et de détours qu’elles sont dix fois plus grandes qu’elles en ont l’air. Les environnements sont ridiculement complexes. C’est assurément l’un des meilleurs level design que j’ai vus depuis un bon bout de temps. Mais ce qui rend les environnements uniques, c’est qu’ils peuvent être explorés librement. Vous pourrez grimper, sauter et vous déplacer avec aise dans ceux-ci. Même s’ils comportent des limites physiques, la liberté de mouvement donne l’impression qu’ils n’en ont aucune. De plus, il est possible de nager, ce qui ajoute beaucoup de possibilités au niveau de l’exploration. Même la ville principale, Sacrament, est construite en plusieurs étages et est ridiculement vaste. Vous devrez y circuler longtemps avant de vous y accoutumer.

Une autre chose que j’ai adorée est que les zones se réinitialisent entre les visites. Si vous mourez, contrairement à la majorité des Soulslike, les ennemis ne réapparaissent pas. C’est plutôt lors des visites ultérieures dans une même zone que les ennemis auront eu le temps de repeupler les niveaux. Non seulement les ennemis, mais les ressources et les trésors apparaîtront à nouveau. Pouvoir ouvrir tous les coffres d’une zone à maintes reprises rend le farming beaucoup plus amusant. D’un autre côté, ce qui est moins amusant est les voyages rapides. En effet, il est impossible de voyager d’un point à un autre en utilisant les lieux de repos. Vous pouvez seulement vous déplacer de votre lieu de repos actuel vers la ville, puis de la ville vers votre dernier lieu de repos visité. Cela rend l’exploration et les quêtes journalières un peu fastidieuses, mais, les développeurs étant à l’écoute des joueurs, il sera possible de voyager entre chacun de lieux de repos à partir de la prochaine mise à jour.

Une carte classique, mais complexe.
Les environnements sont toujours bâtis sur plusieurs niveaux
Certaines zones sont plus difficilement accessibles que d’autres. Sous cette trappe, cachée dans un niveau, se trouve une zone complète à explorer.

Une présentation superbe

Visuellement, il s’agit d’un titre vraiment très attirant. La direction artistique unique donne un vrai charme au jeu. Les environnements sont sublimes et les effets comme le feu et les différentes magies sont très réussis. Le cycle de nuit/jour ajoute beaucoup de réalisme, mais c’est surtout les animaux, le mouvement des arbres, l’eau et tous les autres éléments du genre qui rendent le monde convaincant et vivant. Par contre, sur Steam Deck, la résolution est si basse que vous aurez l’impression de jouer à un jeu de PlayStation 3. C’est un peu dommage considérant que j’aurais préféré y jouer sur ma Steam Deck, mais ce n’est vraiment pas l’idéal.

Wicked excelle aussi dans le département de l’audio. Particulièrement au niveau des doublages. Ils sont vraiment excellents. En fait, ils sont plus qu’excellents, ils sont parfaits. Ils sont incroyablement crédibles et les personnages ont tous leur propre personnalité. Lorsque nous sommes confrontés à de bons acteurs, nous pouvons nous apercevoir à quel point le rôle que jouent les doublages au niveau de l’immersion est important. Mais il n’y a pas que les doublages qui sont impressionnants. Les bruitages en général sont épatants et ajoutent tellement de texture au jeu.

Le coucher de soleil donne une teinte orangée à l’environnement.
La végétation est vraiment jolie en plus d’être animée et de renforcer l’immersion.
Sur la Steam Deck, la résolution laisse à désirer.

Conclusion

Il y a encore tant de choses à dire sur No Rest for the Wicked. Nous n’avons pas parlé de l’amélioration de l’équipement, la création d’objets, la coopération, les combats de boss, les différentes zones et le contenu de fin de jeu. Nous avons à peine abordé les classes, les quêtes, l’histoire et tous les personnages qu’il est possible de rencontrer. No Rest for the Wicked est un jeu qui vous procurera de nombreuses heures de plaisir, et ce, même dans son état actuel. Depuis la dernière mise à jour, le jeu est devenu beaucoup plus complet et, lorsque la prochaine sera déployée, presque tous les souhaits des joueurs seront réalisés. Moon Studios écoute les joueurs et c’est une sacrée bonne nouvelle. L’avenir de No Rest for the Wicked est plus que prometteur. N’écoutez pas les mauvaises langues. Il s’agit d’un jeu fait avec amour et qui a beaucoup trop de bons côtés pour être ignoré. C’est un jeu auquel je jouerai pendant encore plusieurs mois et que je vous suggère fortement de surveiller de près. Cela étant dit, c’est un jeu extrêmement complexe. Ce n’est pas un titre que je recommanderais aux novices, mais les habitués des Soulslike y trouveront leur compte. Malgré une grande courbe d’apprentissage, je suis convaincu qu’il fera beaucoup parler de lui dans le futur!

Points positifs:

  • Une direction artistique sublime
  • Des doublages extraordinaires
  • Un mélange de genres idéal
  • Des combats exigeants, mais brutaux et satisfaisants
  • Un level design ridiculement efficace
  • Une liberté de mouvement surprenante pour un jeu du genre
  • Des boss imposants
  • Tout le reste!

Points négatifs:

  • La majorité des points négatifs seront réglés dans la prochaine mise à jour…
  • … cela étant dit, il en restera un majeur: sa complexité.

Merci d’avoir pris le temps de lire nos premières impressions du jeu No Rest for the Wicked. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!

Un énorme merci à Moon Studios de nous avoir permis de tester le jeu pour vous donner nos premières impressions.

Manowarkill
 
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Manowarkill

Dans la trentaine, papa d'une petite princesse de 4 ans. Il est conseiller arboricole pour une entreprise d'entretien d'espaces verts. Il a découvert les jeux vidéo à l'âge de 4 ans avec la console Atari 2600 de ses parents. Depuis, il possède toutes les consoles Nintendo, Playstation, Xbox et il est un adepte de la réalité virtuelle.

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